Un mois riche en émotions !
On leur avait conseillé de bien se reposer pendant la trêve, il faut croire que la coupure leur a fait le plus grand bien.
Si le premier match de l’année 2016, à Fréjus (National), a frôlé la catastrophe, les Marine et Blanc sont pourtant allés chercher une première qualification en Coupe de France, grâce au but de l’année (pour le moment) de Diego Rolan (3-2) et à un doublé de Cheick Diabaté. Une performance d’ensemble inquiétante, mais finalement annonciatrice de jours meilleurs.
Car en janvier, Bordeaux a finalement appliqué avec respect le fameux adage « prendre les matchs les uns après les autres », si cher aux acteurs du football (moderne comme certains aiment bien ajouter).
La confirmation est passée à Montpellier (1-0), où Bordeaux a obtenu dans la douleur sa première victoire à l’extérieur de la saison en Ligue 1 grâce à… Diabaté, qui commençait seulement à affoler les statistiques de SON mois de janvier.
Malgré les absents, Bordeaux s’est ensuite refait une petite santé en coupes : de la Ligue contre Lorient (2-0), puis de France sur la pelouse d’Angers (2-1), le tout avec beaucoup de jeunes, pas mal de buts et de jeu, et une charnière défensive solide composée de Frédéric Guilbert et de Cédric Yambéré. Dans la continuité, et contre un Lille timide au Matmut Atlantique, le FCGB a aussi signé, sans faire de bruit, un succès important (1-0, but de… CD14), s’inscrivant même, en comptant les résultats de décembre 2015, dans une belle série de 11 matches sans défaite (7 victoires et 4 nuls).
On a bien cru que la fin de cette série allait se dessiner à Nantes. Très mal embarqués dans la rencontre, les coéquipiers d’un Frédéric Guilbert fautif ont concédé deux buts en une demi-heure avant de revenir dans la rencontre en toute fin de match. Tout d’abord par Cheick Diabaté (encore !) puis grâce à… Lorik Cana. Ce soir là, la bonne période s’est en revanche arrêtée pour un homme : le gardien Cédric Carrasso, sorti en larmes de la pelouse de la Beaujoire et à qui une rupture des ligaments croisés du genou gauche allait être diagnostiquée…
Sans leur nouveau capitaine (même s’il l’avait déjà été), et avant que le mercato d’hiver ne s’agite grandement dans les derniers jours de janvier dont nous sortons juste, les Girondins se sont donc déplacés à Lille e confiance et avec le statut de favori, à un moment où les Dogues restaient sur une défaite face aux Girondins en Ligue 1, une élimination en Coupe de France contre Trélissac (CFA) et une défaite à domicile face à… Troyes. La suite ? On la connait tous : une défaite cinglante, humiliante, rappelant celles subies récemment à Nice (1-6) ou bien contre Caen (1-4). Une défaite, une seule, qui aura fait couler un flot de critiques et d’inquiétudes sur l’effectif bordelais, renforcées quand le club vendait Wahbi Khazri à Sunderland (11-12M€), après avoir déjà vendu Henri Saivet à Newcastle (6-7M€).
Avec un mercato finalement en ébullition dans sa dernière ligne droite (arrivées du gardien Paul Bernardoni – prêt de Troyes avec option d’achat -, du milieu Mauro Arambarri du Defensor Sporting pour 3M€ et de l’ailier Malcom des Corinthians pour… 5 ou 9M€, en fonction des sources), en attendant peut-être un défenseur), les Girondins de Bordeaux ont donc préparé la réception de Rennes dans une atmosphère de nouveauté. Et, en guise de symbole, avec le 4-0 infligé à Rennes ce dimanche soir, devant ses trois nouvelles recrues, Bordeaux a l’air, sur l’ensemble de ce mois de janvier, de monter en puissance, notamment avec le retour en forme de Diabaté (7 buts en 5 matches). Mais comme – et cette saison encore plus – le club au scapulaire a l’art de manier le chaud et le froid, on se méfie… Même si on peut dire, ce soir, que les Girondins savent aussi parfois nous réchauffer le cœur. Pourvu que ça dure !
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