Nous avons vu « Claude Bez, le 13ème homme »
« C’est avant tout et surtout un documentaire attaché à l’homme, Claude Bez. » C’est en ces termes que les réalisateurs du film, Laurent Tournebise et Laurent Pédebernard, résument leur film.
En présence de la société de production, Mara Film, les films du Mahana, et de France 3 Aquitaine, c’est au cinéma UGC de Bordeaux qu’a donc eu lieu l’avant-première du documentaire « Claude Bez, le 13ème homme ». La salle est quasiment pleine. Une salle où se sont retrouvés des supporters anonymes, d’illustres anciens et des joueurs actuels, mais aussi un représentant de l’association « Les Amis de Claude Bez », des amis proches et même la famille de Claude Bez, représentée entre autres par l’un de ses fils, Stéphane, et par son petit-fils, Jonathan.
Après une brève présentation de l’équipe du film, la projection démarre et nous prend d’entrée aux tripes lorsque le visage de Dominique Dropsy apparait et que sa voix résonne dans la salle. Le film retrace la période de la vie de Claude Bez entre 1979 et 1990, période durant laquelle il préside aux destinées des Girondins de Bordeaux.
A travers les témoignages de personnes qui ont côtoyé Claude Bez durant cette époque, le film permet de mieux découvrir le personnage qu’était l’ex Président, viscéralement attaché aux Girondins. Le film montre comment cet homme a fait franchir un cap majeur au club aquitain, mais aussi à tout le football français.
Le documentaire mêle interviews des plus grands personnages de cette l’époque et de ses plus fidèles intimes, y compris son fils, Stéphane. Parmi les personnalités interrogées, on peut citer Dominique Dropsy, Alain Giresse, Gernot Rohr, Jean-Claude Darmon, Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe, Thierry Tusseau, et bien d’autres encore. Le documentaire s’appuie également sur un large éventail d’images d’archives, lesquelles dévoilent clairement de Bez sa bouillonnante personnalité, celle d’un homme plutôt colérique. Les joutes verbales entre lui et Bernard Tapie, son homologue marseillais, ne sont, évidemment, pas écartées et constituent l’un des moments forts du film.
Aussi, le film s’attache également à mettre en lumière le rôle majeur de Claude Bez dans l’apparition des droits télévisuels pour le football professionnel. En effet, c’est Claude Bez, aidé de Jean-Claude Darmon, qui « inventera » le fait, pour une télévision, d’acheter le droit de diffuser un match de football.
Enfin, les affaires ne sont pas occultées. Le film se penche également sur les raisons qui ont entraîné la chute de l’ancien Président et apporte un éclairage particulièrement intéressant sur le rôle joué par l’ancien Maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, dans l’histoire des Girondins de Bordeaux de cette période.
Si le film aborde rapidement la question du lien, parfois assez difficile, entre les supporters (ultras en particulier) et Claude Bez, il est regrettable de ne pas avoir intégré, dans la version finale du film, les supporters d’aujourd’hui, qui n’oublient pas le plus illustre Président du club. Malgré tout, la cérémonie-hommage, organisée chaque année sur la tombe de Claude Bez, est bien mentionnée dans le long-métrage.
Adulé par certains, haï par d’autres, le Président Bez n’a laissé personne indifférent en son temps, comme c’est encore le cas aujourd’hui.
Pour rappel, ce film sera diffusé sur France 3, le lundi 30 mai à 23h30 après le « Grand Soir 3 ». Il retrace fidèlement tous les aspects de la présidence Bez, avec des témoignages particulièrement précis et inédits, qui permettent de cerner ce personnage qu’était Claude Bez. Le tout s’appuie sur un large catalogue d’archives qui nous replongent de manière très forte dans le grand Bordeaux des années 80.
Un document passionnant et instructif, à voir pour tous ceux qui souhaitent (re)découvrir l’homme qui présida durant les années les plus glorieuses des Girondins de Bordeaux.
Vu en (avant) avant première « Le 13e homme » documentaire sur Claude Bez. Très bon, vraiment. A voir lundi soir sur @F3Aquitaine #Girondins
— Frédéric Laharie (@FredLah) 25 mai 2016