Gourvennec réaffirme ses convictions et maintient le cap
7ème du championnat, à 2 points de Lyon, 4ème, mais à… 9 du podium, le FCGB profite aussi – surtout ? – de la relative faiblesse des autres (OL, Rennes, Saint-Étienne etc) pour rester dans le coup. Faisant logiquement partie, avec Lyon, des favoris pour les place de 4 et 5ème, à moins que les bonnes surprises toulousaines et… guingampaises se prolongent, les hommes de Gourvennec doivent vite passer la seconde pour se démarquer et sortir du peloton.
Et pour y croire, on peut, au moins, se rattacher à la constance du discours du coach. On attend, bien sûr, des actes sur le terrain, mais si, déjà, le cap reste le même, avec des envies de jeu réaffirmées et pas (encore… ?) de compromission sur la façon de jouer, l’optimisme n’est pas interdit. Car, même si on déplore tous l’absence de résultats, semblable à ce que fait Bordeaux depuis bien trop longtemps, force est de constater que c’est la première fois depuis plusieurs années que l’entraîneur reste ferme dans sa méthode et sa « philosophie » de jeu. Espérons donc que cela finisse par payer, dans une Ligue où, faute de concurrence, un premier tiers moyen n’hypothèque en rien les chances de réussite.
Ce message, on doit le dire, le répéter, trouver les bons mots, faire les bonnes analyses d’après match selon les situations. Moi je n’ai pas l’habitude de raconter des histoires aux joueurs, je leur dis toujours le fond de ma pensée dans les vestiaires et ils savent à quoi s’en tenir. Après, cela passe par le travail au quotidien, à l’entraînement, et les remarques qu’on peut faire. On insiste, on arrête tout de suite quand il le faut pour montrer ce qu’on veut, c’est l’aspect pédagogique, mais après on veut un passage aux actes. Pour cela, on a quand même quelques joueurs d’expérience sur qui s’appuyer. Jaro Plasil est un aboyeur, dans son style. Jérémy Toulalan est plus discret, mais il gère, de mieux en mieux. Quant aux autres, il doivent tous apporter ce qu’ils peuvent, on a de la qualité pour faire mal aux adversaires, on l’a déjà montré, mais il faut simplement appuyer un peu plus et vouloir être dans cette voie, être convaincu qu’on ne peut pas être dans la gestion, ou alors juste pour tenir un score en fin de match. Mais quand on ouvre le score assez tôt dans le match, on ne peut pas se relâcher ensuite et décevoir.
Désormais, je crois qu’on a un équilibre défensif qui fonctionne bien, donc il faut trouver la bonne formule offensive, les bonnes associations, hausser notre niveau sur le plan offensif. Ce qui est frustrant, c’est qu’on ne part pas de rien. Le début de saison a été très bon, on a montré des choses dans ce registre sur les premiers matches, mais on a plus de mal depuis. C’est dur d’être régulier dans le temps, car les automatismes ne roulent pas tout seul. On doit retrouver de la connivence dans le jeu. Mon rôle d’entraîneur, même si le classement est important et qu’on en parle à chaque match, c’est de voir d’abord les contenus. Si on avait 2 points de plus, ceux de Guingamp, j’aurais le même discours. Mais bien sûr que je préfèrerai qu’on ait 22 points. Maintenant, on aborde le dernier sprint avant Noël. On ne doit plus laisser filer des occasions de se placer dans le haut du classement, aller chercher les choses, et cela passe forcément par une série de victoires. Notre position aujourd’hui est correcte, mais on peut faire largement mieux dans le contenu. Il nous manque un peu d’exigence personnelle, de grinta, d’agressivité sur la durée, pas juste de temps en temps, quand l’affiche est sympa. Si on est de vrais compétiteurs et qu’on vise le haut niveau, il n’y a pas le choix. La performance peut être plus ou moins bonne, mais dans l’état d’esprit on n’a pas le droit de descendre en dessous d’un certain niveau d’engagement, à tous les matches. »