Arribas : « Quand il a fallu rentrer, pas question, car nous avions des maillots jaunes »
« Avec mes amis et ma fille, nous avions payé chaque place 42 € (bien avant que la préfecture de Gironde ne ruine le déplacement pour tous les supporters nantais NDLR), alors pas question de laisser filer. Nous sommes arrivés en famille autour du stade et avons fraternisé avec les Bordelais. Sans aucuns soucis, ni agressivité. Car nous étions là pour faire la fête et profiter de ce beau stade que l’on découvrait. Mais quand il a fallu rentrer, pas question, car nous avions des maillots jaunes. Les stadiers bordelais et ceux qui avaient le sigle de la LFP ont été en-dessous de tout. Ils ont été d’une agressivité et d’un manque de pédagogie incroyable. C’était irrationnel. Ma fille qui a 17 ans n’a rien d’une hooligan. Moi, à 50 ans, non plus. Je leur ai rappelé que mon grand frère Claude avait joué aux Girondins, il y a quelques années. Nous leur avons proposé de nous placer là où ils voulaient. Mais non, ils ne voulaient pas… Nous avions quand même des places centrales, au bord du terrain, loin du kop bordelais. Mais ils nous ont confisqué les écharpes et les maillots. Ce qui fait que je suis rentré au stade torse nu. Heureusement qu’il faisait chaud. Ce qui fait que nous étions aussi stigmatisés que si nous avions eu nos maillots jaunes. Même un supporter avec un maillot du Brésil a eu du mal à rentrer. Heureusement que nos stadiers nantais sont plus intelligents.
(…) Bordeaux a un beau kop, mais il fait du bruit parce qu’il n’y a pas de supporters adverses. Il n’y a même pas de cordon pour séparer d’éventuels visiteurs des Bordelais. Et je me demande bien comment ils vont arriver à gérer le flot des supporters de Liverpool, quand ils vont tous venir à Bordeaux ».