Khazri, en avance sur… Gourcuff
Pour son 100ème match en Ligue 1 (61 avec Bastia, 39 avec Bordeaux), Khazri a fait très fort hier soir : 1 but et 2 passes décisives sur coups de pieds arrêtés contre Lyon (3-1), couronnant un début de saison tonitruant en championnat. Après 7 matches disputés en 8 journées, le milieu offensif international tunisien compte déjà 4 buts et 4 passes décisives. Personne ne fait mieux.
Des stats comparables à celles d’un certain Yoann Gourcuff lors de sa meilleure saison de L1, celle de 2008/2009 avec les Girondins, où il avait marqué 12 buts et donné 10 passes décisives en 37 matches, portant le club au scapulaire vers son 6ème titre de champion de France.
Ainsi, si les trajectoires personnelles (Khazri ayant commencé en National puis en L2 avec le SC Bastia, Gourcuff ayant débuté d’entrée en L1 avec Rennes avant d’aller à l’étranger – au Milan AC – et puis de revenir en France), l’influence footballistique générale, et les styles de jeu (Khazri plus besogneux et percutant et évoluant davantage sur un côté, Gourcuff plus fin et créatif, évoluant vraiment en meneur axial) sont évidemment différents, force est de constater que Wahbi Khazri est devenu, dans une équipe bien moins brillante que celle de 2008/09, le nouveau milieu offensif de référence des Girondins de Bordeaux et un élément de plus en plus reconnu du championnat français.
En termes de statistiques pures et dures – ça ne veut pas tout dire, mais quand même -, les 26 buts et 17 passes de WK en L1 après 100 matches sont même au dessus des 18 buts et 11 passes de YG au même stade (103 matches en Ligue 1 à l’issue de la saison 2008/2009). Sur l’ensemble des deux carrières, même si Gourcuff, plus âgé (29 ans), a donc logiquement plus de matches et de stats au compteur, le ratio « gestes décisifs/temps de jeu » est à l’avantage de Khazri, décisif toutes les 180 minutes en moyenne, alors que le Breton ne l’est « que » toutes les 198 minutes.
A ce rythme là, Bordeaux aura bien du mal à garder son élément offensif le plus important lors des prochains mercatos, mais pas à pouvoir le vendre (très) cher à d’éventuels acheteurs (étrangers).