Ramé : « L’assistanat n’est pas sur le terrain mais plutôt en-dehors »
« J’ai une fonction horizontale sur le club au niveau sportif. Ça va de l’école de football jusqu’à la relation avec les professionnels, en passant par la formation. Mon but c’est essayer d’avoir du lien dans tout le club, ce qui représente un certain nombre de personnes, un certain nombre d’équipes. Je dois faciliter les liens et les passages de témoin entre les différents cycles de formation. Ce n’est pas une révolution, c’est une fonction qui est présente dans beaucoup de clubs. Il y a différents cycles entre l’école de foot, la formation et le groupe professionnel, et tout ça représente un pôle sportif à l’intérieur du club, pour créer une sorte de lien qui soit encore plus profond et plus efficace.
L’intérêt de tout ça, c’est avant tout le club. On essaye d’être plus efficace sur l’école de foot, de sortir plus de garçons qui sont déjà dans notre école de foot, d’abord en insistant sur la préformation puis sur le centre de formation. On tente d’optimiser l’existant. Je pense que les clubs, à l’avenir, vont s’appuyer sur beaucoup plus de formation, c’est quelque chose qui est criant dans notre football national donc autant amener le maximum de garçons issus de notre région vers le haut niveau. Tous n’y parviendront pas, il y aura du recrutement qui s’effectuera à l’extérieur, mais il faut se donner les moyens de faciliter tout ça. Je pense que tout le monde connaît l’enjeu de la formation aujourd’hui.
(…) Les « groupes élites » que j’anime, c’est du travail au poste, pour amener des outils différents et surtout les donner aux plus jeunes. Il y a du travail spécifique à faire. C’est quelque chose de nouveau mais depuis un certain nombre d’années, les clubs en général individualisent le travail. On n’est pas que sur le physique mais aussi sur du travail au poste par poste. On arrive à transmettre dès le plus jeune âge des spécificités de poste, on gagne alors du temps dans la compréhension du poste, notamment tactique, ce sont là des outils supplémentaires, comme la préparation mentale qui intervient un peu plus tard. L’assistanat n’est pas sur le terrain mais plutôt en-dehors. On donne des billes aux jeunes joueurs pour qu’ils intègrent certaines choses. Il faut préparer les jeunes à l’exigence et à la rigueur, sur le terrain et en-dehors. »