Espanol : « La priorité, c’est le travail technique »
« J’avais affaire à des adultes qui avaient des acquis. Il fallait que je me remette dans le bain, à devoir ré-apprendre une forme de patience, mais aussi le fait d’être assez strict sur le comportement, sur tout ce qui environne le football aujourd’hui, autour du terrain et dès qu’on arrive à l’entraînement. (…) Il faut beaucoup expliquer, parler individuellement, rester très attentif, car c’est un âge où on leur demande beaucoup, parce qu’ils doivent également gérer leur scolarité et leur croissance. (…) A cet âge, il n’y a pas de super joueur, ni de mauvais joueur.
(…) Avec les U15, j’ai des 2002 et 2001 qui s’entraînent en même temps. La complexité c’est que les 2001 ont déjà un niveau bien supérieur à certains 2002 et donc dans certains entraînements il y a une grande disparité. Il faut apprendre à dissocier les groupes quand on fait des ateliers techniques et savoir bien équilibrer dans les jeux. J’ai un groupe de 17 joueurs qui s’entraînent ici, c’est du 50/50 entre les 2001 et les 2002. Il y a aussi des jeunes du Pôle Espoirs qui viennent le week-end pour jouer, et des 2001 qui basculent parfois avec Philippe Lucas en U17 Régionaux. C’est ceux qui ont un acquis un peu supérieur aux autres. Avec les blessures et ceux qui basculent, tout le monde a son temps de jeu.
(…) Quand j’ai pris cette fonction-là, j’en ai discuté avec Patrick Battiston et Ulrich Ramé. J’ai dit que je ne m’attacherais pas énormément à la compétition mais que je voulais, par contre, avoir un gros travail sur les séances dans la semaine. Je mets beaucoup l’accent sur les entraînements, où il y a une bonne intensité, ils sont parfois très exigeants au niveau de l’investissement et de la durée. Aujourd’hui, il y a plein de formes d’entraînements mais la priorité c’est le travail technique. Ça se traduit surtout par des ateliers et des jeux. Il y a pas mal d’enchaînements, ça permet de travailler les deux pieds, la rotation, la vitesse. Il y a 50% d’ateliers et 50% de jeux dans les entraînements.
(…) Quand on est au boulot, on est au boulot, mais ça n’empêche pas d’avoir une relation très proche de mes gamins. Souvent, j’ai des discussions avec eux avant, pendant ou après les séances. Ils savent que s’ils sont fatigués, s’ils ont besoin d’un week-end pour passer du temps avec la famille, ils peuvent me le dire. C’est important. S’ils manquent deux ou trois séances dans l’année, c’est pas bien grave. Je suis beaucoup dans la pédagogie. »