Une « fatigue psychologique » pour Sagnol, « de la honte et de la colère » pour Triaud
Willy Sagnol : « Je ne pense pas que ce soit un manque d’envie. Je parle de fatigue psychologique qui se traduit par un manque d’envie. Au départ, les joueurs veulent jouer, veulent faire les efforts, mais à un moment donné, il y a des freins qui se mettent en place. Et quand c’est collectif, cela donne un non-match. Des remèdes, il n’y en a pas trente-six. Jusqu’en décembre, il va falloir faire le dos rond et s’accrocher pour chaque point. Pour limiter les dégâts, pour essayer de se refaire une santé cet hiver. On savait avant le début de saison que ce serait difficile. »
Jean-Louis Triaud : « Je ressens de la honte et même de la colère. Nous avons été mangés physiquement, dans l’envie. Je ne sais pas pourquoi, j’avais un mauvais pressentiment quand je les ai vus sortir du vestiaire, un par un, pas en groupe, en marchant. J’ai bien vu que l’on n’était pas prêt pour un combat. Car même si c’est un sport collectif, un match c’est aussi un combat. Aujourd’hui, je n’ai rien vu. Une équipe complètement absente. Nous étions plutôt sur une bonne période pourtant… A croire que l’on n’a pas pris cette équipe de Caen au sérieux. Ou bien on a laissé trop de force et d’envie à Liverpool et on est revenu avec les batteries vides. Je ne vois que ça. En tout cas, nous vivons des moments pénibles, insupportables. »