Sagnol : « Je suis tout de même obligé de m’intéresser à mes joueurs, aux hommes »
« Actuellement, la priorité est très claire, comme on l’a déjà dit : c’est le championnat. Mais en étant sorti de la Coupe d’Europe on se dit que les coupes nationales peuvent être un bon levier pour faire jouer tout le monde et, peut-être, pour espérer rejouer l’Europe. On ne prendra pas le 1/8ème de finale de Coupe de la Ligue contre Monaco à la légère, pas du tout.
(…) L’avantage des jeunes générations, c’est qu’il en faut beaucoup (de mauvais résultats) pour que les faire pleurer. Mais mon groupe n’est pas plus solide, plus différent des autres, c’est la jeunesse actuelle, la société de consommation qui passe vite d’une chose à une autre quand elle n’aime pas. Le lendemain d’un mauvais match, ils savent passer à autre chose en appuyant sur un bouton pour retrouver de l’énergie positive. C’est leur façon de faire, ce n’est pas aux plus anciens d’essayer de les faire changer. (…) Oui, définitivement (à la question de savoir s’il trouvait la nouvelle génération « moins concernée » que la sienne). Mais c’est une question de génération, pas de football.
(…) Personnellement, je n’ai jamais été voir un psychologue, mais bon, certaines personnes de mon entourage si. Un psy c’est quoi ? Qu’est-ce qu’il fait ? Il écoute et il est empathique… C’est bien de l’être, mais il faut aussi savoir sortir le bâton de temps en temps. L’équilibre n’est pas facile à trouver, et ça peut être dramatique s’il est mauvais. Donc non, je ne suis pas vraiment un psy pour eux. Ce n’est pas que ce n’est pas mon truc, mais je ne connais pas ce domaine. Il faut faire quelques années d’étude pour s’y connaître… Je suis tout de même obligé de m’intéresser à mes joueurs, aux hommes, car c’est la main d’œuvre du club, donc il faut rester attentif à leurs problématiques. S’ils ne sont pas bien, blessés, pas à l’aise, tout le club en souffre. »