L’éclosion d’Enzo Crivelli vue par…
Eric Goiran (son ancien éducateur à l’AS Cannes) : « Il était brut de décoffrage, caractériel, et ne doutait déjà pas. Je me suis souvent mis en avant pour le garder car il prenait trop de cartons. Mais ce n’était pas un bad boy. Il était simplement dur à canaliser sur un terrain. Enzo est un guerrier et un garçon attachant. Son mérite est d’avoir réalisé son rêve car il n’était pas programmé pour devenir pro. (…) Patrick Battiston m’a vite appelé. Il ne voulait plus seulement Jérôme (Prior), mais également Enzo qu’il comparait à Horst Hrubesch (ex attaquant allemand des années 70-80). Ils ont signé comme aspirant puis stagiaire pro. Philippe Lucas a parfaitement cerné Enzo et su canaliser son énergie. »
Anthony Crivelli (son grand frère, ex défenseur passé par le centre de formation de Marseille au début des années 2000) : « Notre défunt papa (qui a lui aussi joué pour la réserve de l’OM NDLR) était un exemple pour Enzo et moi. Il ne manquait jamais un match et était si heureux qu’Enzo ait choisi Bordeaux plutôt que Monaco ou Rennes car son propre père, notre grand-père, avait joué aux Girondins dans les années 50. Même s’il ne le dit jamais, Enzo se bat aussi pour papa. Le jour où il a signé son contrat pro, il était fier. Mais ce n’était pas un aboutissement pour lui, plutôt une étape dans la trajectoire qu’il s’était fixée. »
Sylvain Matrisciano (entraîneur adjoint des Girondins) : « Enzo a très largement répondu à nos attentes. C’est un garçon courageux, très attachant, avec un gros potentiel à exploiter. Il est encore dans un cursus de post-formation qui passe par la gestion de ses émotions. Il doit progresser dans ce domaine tout en gardant cette fraîcheur et cet enthousiasme qui font sa force. Quand Enzo est sur le terrain, il est tout de suite dans les cornes du taureau. »