Huard : « La marque de fabrique de Zizou, c’était de voir avant de recevoir »
« On savait que le retour allait être compliqué. Il faisait un temps pourri à Séville, le terrain était gorgé d’eau. Ce n’était pas commun parce que dans cette région, tu peux te retrouver avec des 28 degrés en plein mois de janvier ! Dans tous les matchs européens, tu arrives la veille. Tu as le temps de prendre la température, de lire la presse, d’aller faire un tour au stade. Quand on est arrivés le jour du match, on savait qu’il fallait être solidaires, car le Betis était une équipe redoutable.
(…) Je dégage loin le ballon parce que c’était le début du match. Peut-être que plus tard dans le match, je n’aurais pas mis la balle aussi loin, parce que les conditions météo n’étaient pas très optimales. Zizou, il m’avait déjà assez emmerdé comme ça à l’entraînement, j’étais son sparring-partner… Je savais qu’il était capable de gestes de ce style. Sa marque de fabrique, c’était de voir avant de recevoir. (…) Il fallait rester fort en deuxième période, ne pas prendre de but pendant vingt minutes. Sinon, il fallait attendre un nouvel exploit du génie. Peut-être qu’il m’aurait dit : « Laisse Guéguette, je tire le six mètres ! ». »