Dans le journal France Football d’hier, un article sur la formation est à lire, insistant sur le cas bordelais, où de très nombreux jeunes ont été lancés en pro par Willy Sganol depuis 18 mois. Le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud, et le responsable du recrutement des jeunes espoirs, Yannick Stopyra, témoignent ainsi de la (nouvelle) façon de faire du club au scapulaire en matière de détection et de promotion des jeunes pousses.
JLT : « Auparavant, la qualification en Ligue des Champions nous permettait souvent d’obtenir de réels retours financiers.
Désormais, le PSG confisque la première place et Monaco est le grand favori pour la deuxième. Il ne reste donc plus beaucoup de place pour se glisser en C1. Donc le choix de s’appuyer sur le centre de formation, c’est avant tout un choix de bon sens. Sinon à quoi cela servirait de disposer de cet outil ? Si c’est juste pour accrocher une pancarte à l’entrée et faire joli…
(…) Parfois, on a eu des réticences à faire appel à notre centre, en pensant que l’herbe est forcément plus verte ailleurs. Donc, on faisait venir des joueurs de l’extérieur plutôt que de promouvoir les nôtres. Mais depuis bientôt quatre ans, on a professionnalisé la détection des jeunes pour attirer les meilleurs talents. Auparavant, c’était fait de façon plus artisanale, quand un ancien ou un ami du club nous signalait tel ou tel jeune. Désormais, c’est plus structuré.
(…) On sait que c’est difficile mais on constate aussi que l’OL a fini deuxième avec une ossature de jeunes du club. Et dans d’autres sports, je peux vous citer des dizaines d’exemples de champions d’une vingtaine d’années. Non, Bordeaux n’a pas abandonné ses ambitions. »
YS : « Il n’est pas question de se prendre pour Barcelone. Le Barça peut faire du mal à ceux qui voudraient s’en inspirer. Parce que lui dispose d’un savoir-faire de presque trente ans. Faire du sous-Barça, c’est l’échec assuré. Il faut donc trouver notre propre voie. »