Lizarazu : « Je crois qu’il y a des choses qui ne s’expliquent pas dans la vie d’un club, d’une équipe »
Sur le deuxième but, l’arbitre joue avec nous en déviant le ballon, donc c’est bon, tu sais que tu as la réussite avec toi. Ça te galvanise, ça te gonfle moralement. C’est ça que je trouve absolument fantastique dans un match de foot, c’est comment, psychologiquement, ça bascule d’un côté ou de l’autre. On savait qu’il fallait marquer le troisième but mais surtout qu’il ne fallait pas prendre de but, alors il y a eu un petit moment de flottement. Si eux marquaient, même à 2-0 pour nous, c’était terminé, retour à la case départ avec deux buts à remettre pour se qualifier. Puis la libération est arrivée avec le dernier but de Duga. Au final, les petits chatons de San Siro se sont transformés en lions à Lescure… Pourquoi ? Comment ? Je crois qu’il y a des choses qui ne s’expliquent pas dans la vie d’un club, d’une équipe. C’est l’histoire d’un match. C’est un des plus beaux moments de ma carrière sportive. Pourtant, ce n’était qu’un quart de finale, mais j’avais l’impression que c’était une finale. Quand on l’a fait, on était champions de l’univers, on avait gagné la Coupe du Monde même… Sur ce match, c’est comme si on avait gagné la Coupe d’Europe ! Derrière, on termine en boite de nuit à Bordeaux. C’était merveilleux ! On s’embrassait même sur la bouche ! Et le lendemain matin on n’était pas très clairs à l’entraînement. (rires) »