Sur l’antenne de
GOLD FM, l’ancien gardien de but des Girondins,
Gaëtan Huard, a livré une analyse très avisée sur
Paul Bernardoni, le jeune gardien bordelais venu de Troyes fin janvier, qui a vécu
des débuts très (trop ?) rapides et très compliqués en encaissant beaucoup de buts dans une équipe aux abois. Selon « Guéguette », le nouveau coach du FCGB,
Ulrich Ramé, autre grand gardien du club par le passé,
a bien fait de relancer Jérôme Prior, légèrement plus âgé que Bernardoni, pour permettre à ce dernier de se remettre.
«
J’en ai discuté avec Ulrich Ramé la veille du match contre Bastia, et je pense que c’est protéger Paul que de le laisser digérer, parce qu’il a de la qualité. Il faut absolument le préparer au haut niveau, et tu ne peux pas le condamner, le brûler, si vite.
Là, sur tous les médias, il se faisait allumer ! A 18 ans c’est dur de supporter ça. On en a vu à Bordeaux, des jeunes gardiens : Jug, Valverde, Olimpa… Ils n’ont pas réussi à s’imposer, et ce malgré quelques apparitions.
En tant que gardien, on n’a pas 50 chances au haut niveau. Là, on lui a donné sa chance, mais une mauvaise chance, dans une équipe bien en crise et complètement décimée défensivement.
(…) Je dois déjeuner avec lui, je lui en parlerai. Cette situation là, je l’ai un peu vécue quand je suis arrivé à Marseille. Les premiers matches étaient difficiles parce qu’il faut t’imposer tout de suite. Je pense que Jérôme, dans ce domaine là, a beaucoup plus de maturité et d’expérience, en plus de sa meilleure connaissance du groupe. Le plus dur pour Paul, c’est de s’imposer dans ce groupe, qu’il parle plus, qu’il domine les autres. Quand je suis arrivé à Marseille, je n’avais que des internationaux devant moi, des joueurs chevronnés, donc j’étais timide au départ, je n’osais pas. Puis j’ai discuté avec certains qui m’ont dit ‘Il faut que tu nous bouges’. Et quand j’ai commencé à parler et dominer, tout a changé. »