Accompagnant Patrick Battiston, directeur du centre de formation des Girondins de Bordeaux et entraîneur de la réserve, lors de l’émission spécial formation de
GOLD FM, le recruteur en chef des équipes de jeunes du FCGB,
Yannick Stopyra, ex attaquant international passé, entre différents clubs de D1, par Bordeaux, livre les dessous de la politique formatrice du club.
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On pense souvent qu’il y a tout à faire, mais on en revient toujours aux même choses. Sur un terrain de football, comme Michel Platini le disait, la chose la plus importante c’est le contrôle. Donc dans nos entraînements techniques, le bon contrôle et la bonne passe sont recherchés. L’évolution par rapport à notre époque, elle est au niveau de l’être humain.
Les jeunes sont beaucoup moins patients qu’avant, et les références ne sont plus les entraîneurs mais l’agent ou le conseiller. Nous, on a une ligne de conduite, avec un triple projet dès l’entrée en centre de formation : le côté scolaire, qui est très important, le football, bien sûr, et la construction humaine. Plus ils arrivent jeunes, plus il faut insister sur les valeurs, celles du club, celles que leurs parent ont déjà commencé à leur apprendre mais sur lesquelles nous devons continuer. (…) Le problème auquel on est confronté, c’est que, souvent, les parents vivent par procuration. Le père aurait voulu faire une carrière, il aime le foot et donc il se voit à travers son fils. Alors que
la réalité et le quotidien, c’est l’école avant tout. Sur ce point, on a une arme, par rapport à d’autres clubs, c’est que, sur le bac par exemple, on a 100% de réussite, alors qu’il y a des clubs qui ont des pourcentages très faibles. Ça veut dire qu’on se donne les moyens de donner un équilibre aux jeunes.
Voilà pourquoi le club des Girondins de Bordeaux est attrayant en termes de formation. Parce qu’il y a un cadre qui est sympathique, et qu’on est bon sur les études. Il ne faut pas croire que les parents pensent tous que la finalité ce sera les professionnels, on leur dit bien que, parfois, il n’y en aura qu’un seul dans tout un groupe qui fera une carrière. Ils en sont conscients. La difficulté, ce n’est pas vraiment les parents, mais les conseillers. Je peux très bien me retrouver à côté de quelqu’un qui a une entreprise d’épicerie, par exemple, mais comme il a été footballeur quand il était un peu plus jeune il conseille la famille… Du coup, les avis peuvent être complètement différents. Mais en général les jeunes ont envie de venir à Bordeaux. C’est un club qui fait rêver. Les gros clubs, aujourd’hui, c’est qui dans le recrutement ? Paris, Lyon, Rennes, Nantes qui peut aussi faire des coups, et nous. On arrive à faire venir des bons jeunes, qui sont sollicités par Lyon. C’est quand même une référence de voir que les jeunes veulent venir sur Bordeaux. Derrière ça, il y a des éducateurs d’expérience. Et quand on a de l’expérience, on dérange beaucoup de gens… On transmet des valeurs fortes qui dérangent beaucoup de gens à l’extérieur. On est resté sur une philosophie de simplicité, de travail, c’est ce que nous on a connu en tant que joueur pro. »