Obraniak : « Je ne suis pas d’accord avec l’idée selon laquelle les entraînements en France sont faiblards ou laxistes »
« Revenir au FC Metz ? Je ne sais pas, on n’est jamais sûr de rien. C’est là que tout a commencé pour moi, je dois beaucoup à ce club. J’aimerai pouvoir rendre à ce club tout ce qu’il m’a apporté, chose que j’essayais déjà un peu de faire lorsque j’y étais évidemment. Après, sur une fin de carrière, on ne sait pas vraiment ce qu’il peut arriver. Ça dépend de la situation sportive, de mon niveau, de ma situation familiale. Ce n’est pas forcément évident de retourner dans un endroit d’où l’on vient : les gens attendent beaucoup de moi là bas mais le Ludo qu’ils ont connu quand j’avais 20 ans n’est logiquement plus le même que le Ludo d’aujourd’hui donc il peut y avoir un décalage. C’est une vraie réflexion, car je ne voudrais absolument pas décevoir les gens là bas. Il faudrait aussi qu’il y ait une opportunité, mais pourquoi pas, en fin de carrière ou dans une vie après le football, car je compte rester dans le milieu. C’est mon club de cœur donc les portes sont forcément ouvertes, et si une proposition arrive un jour, je promets d’y réfléchir sérieusement.
(…) Les entraînements plus pros ailleurs qu’en Ligue 1 ? Ce n’est pas mon ressenti. Je n’ai pas vu une énorme différence entre ce que j’ai pu faire à Lille, à Bordeaux ou à Brême. Pour moi ça ne dépend pas du pays, ça dépend surtout de l’entraineur et de sa vision. Je ne pense pas que chaque pays, que ce soit l’Allemagne ou la France, ait un type d’entraînement spécifique. Peut-être en Italie où il y a une culture de l’entrainement et en Angleterre où c’est plus basé sur le physique. Pour moi c’est le coach qui apporte une vraie différence au niveau de l’entraînement. Je ne peux pas dire avoir plus bosser à Brême qu’en France. Je peux dire que j’ai fait des pré-saisons en France, avec Jean Fernandez ou Claude Puel où j’en ai bavé. C’est dur, très dur. Je ne suis pas d’accord avec l’idée selon laquelle les entraînements en France sont faiblards ou laxistes. Ce qui est très difficile pour un entraîneur aujourd’hui, c’est d’allier l’aspect physique et l’attrait du jeu : pour garder les joueurs motivés et en haleine, il faut apporter un petit côté ludique. C’est un peu ce qu’il manque aujourd’hui à mon avis, ce petit côté ludique.
(…) Je suis allé jouer à Rize (Turquie), à Haïfa (Israël) donc aller jouer au Legia Varsovie ça ne me fait pas peur ! Je n’ai plus peur de rien ! (rires). C’est comme pour Metz, ça va dépendre de l’offre et des opportunités. Au début du mercato y’a toujours 50 discussions avec untel ou un autre, mais au final on reçoit seulement 1 ou 2 offres concrètes, au grand maximum. Beaucoup de blabla pour pas grand chose. L’avenir dépend toujours de l’offre. Mais si demain le Legia Varsovie me contacte, j’y réfléchirai et je prendrais le temps de la réflexion, savoir si c’est bon pour ma famille, bon pour moi, si ça rentre dans mes plans de fin de carrière. Ce n’est pas parce que j’ai des origines polonaises que je dois absolument aller signer au Legia Varsovie, ce n’est pas comme ça que fonctionne ma carrière. Je ne fonctionne pas qu’aux émotions, il faut savoir ce qui est bon pour moi et pour les miens, car aujourd’hui j’ai une femme et deux enfants. Ils ont beaucoup sacrifié pour moi, leur bien-être rentre en ligne de compte. »