Jussiê : « Vu la manière dont je pars, forcément, il y a de l’amertume… Je n’ai rien compris »
« Évidemment qu’il y a de la tristesse. Depuis tout ce temps, j’ai créé des liens très forts. Au club, mais aussi dans la vie de tous les jours. J’avais comme idée de rester ici jusqu’à la fin de ma carrière. Ça aurait été l’idéal. Mes deux enfants n’ont quasiment connu que Bordeaux. J’ai moi aussi grandi ici, en tant que joueurs professionnel, mais aussi en tant qu’homme. Donc forcément, je suis triste de devoir partir. On ne décide malheureusement pas toujours de son avenir.
(…) Vous savez, le président Triaud m’a beaucoup aidé. Quand je me suis gravement blessé au genou (en 2014), j’ai toujours eu le soutien du club et je leur suis très reconnaissant pour ça. Mais vu la manière dont je pars, forcément, il y a de l’amertume… Je n’ai rien compris. Je n’ai pas eu un seul appel du président ni de qui que ce soit. Je sais qu’économiquement c’est un peu compliqué pour le club, mais mon histoire avec les Girondins n’est pas une histoire d’argent. Je m’attendais au moins à une proposition, n’importe quoi. Ou au moins qu’on me prévienne qu’on ne voulait pas continuer avec moi, mais qu’on me le dise ! Mon représentant, il est allé voir la direction 3 fois : en mars, en avril et en mai, une semaine avant la fin du championnat. A chaque fois c’était le même discours : ‘On ne peut pas donner une réponse maintenant.‘. Puis il y a quelques jours j’ai appris par une brève sur le site internet du club qu’ils n’allaient pas me garder. Je ne suis pas fou, je ne m’attendais pas à grand-chose après la saison que je venais de faire. Mais on ne m’a rien dit. Après 9 ans ici, ça fait mal. »