G. Krychowiak : « On ne m’a pas donné la chance de m’exprimer »
De retour en France pour l’Euro 2016, qu’il s’apprête à disputer avec la Pologne aujourd’hui, avec un premier match contre l’Irlande du Nord, Grzegorz Krychowiak est revenu sur son parcours professionnel depuis son départ de Gironde à une époque où Francis Gillot n’a pas cru en lui :
« Je garde de très bons souvenirs de mon passage à Bordeaux. J’en profite d’ailleurs pour passer le bonjour au coach Battiston, à Philippe Lucas, Guy Dubois (l’ancien intendant du centre de formation NDLR) – une personne tellement formidable qu’il en a fallu cinq pour le remplacer (rires) -, Pierrot (Labat)… J’arrête là, sinon je vais en oublier. Tous ces gens m’ont énormément aidé dans ma carrière de joueur et en tant qu’humain. Je suis reconnaissant au club pour tout cela même si je n’y ai pas vraiment joué. Mais un entraîneur doit faire ses choix, je le comprends. Moins qu’on ne m’ait pas donné la chance de m’exprimer. Mais aujourd’hui, je considère que cette décision m’a permis de grandir, de devenir plus fort pour montrer à ceux qui l’ont prise qu’ils s’étaient trompés. Mon défi, c’était de prouver qu’un joueur comme Krychowiak est capable d’évoluer au plus haut niveau. Malgré ces difficultés, j’ai travaillé dur pour arriver où je suis aujourd’hui. C’est ça, ma fierté.
Au début à Bordeaux, la langue était un problème, il fallait s’adapter au plus vite mais j’étais très content d’être là. Je ne me prenais pas la tête, j’étais positif. Cela m’a donné l’opportunité de faire mes études en France (diplôme d’organisation des clubs sportifs à l’université de Lyon). Chaque fois que je partais, que je découvrais de nouveaux gens, de nouveaux endroits, puis de nouveaux clubs, de nouvelles cultures et j’étais toujours optimiste. Je le considérais comme une aventure. »