Henrique : « Si je suis bien dans ma tête, je pense que je peux jouer n’importe où »
« Sportivement, je me suis préparé. Mais c’est plus difficile. Quand tu es habitué à jouer, faire les entraînements, être dans un groupe, et que tu te retrouves tout seul, c’est compliqué. J’ai un préparateur physique, que j’avais déjà à Bordeaux, et qui m’accompagne. Je m’entraîne régulièrement, du lundi au samedi, pour garder la forme, garder le rythme. C’est difficile, mais je pense que je suis en forme, même si je n’ai pas joué en match officiel depuis un moment. J’ai des pistes au Brésil, mais cette expérience à Fluminense m’a beaucoup déçu. Je crois que je n’ai plus très envie de rejouer au Brésil. J’étudie plus les possibilités pour rejouer en Europe. J’attends. J’ai des pistes, mais elles ne sont pas vraiment concrètes pour l’instant.
Les dix jours que j’ai passés en Suisse m’ont montré, personnellement, que j’ai encore le niveau pour donner quelque chose. Ça peut être en Europe, aux États-Unis ou ailleurs. J’ai vu la différence entre l’Europe, où les gens sont très pros, et le Brésil, où ce n’est pas dirigé pareil, où il y a moins de structure. Je me dis que le niveau est meilleur en Europe. J’ai toujours cru en moi. Je pense que quand tu es bien dans ta tête, même si tu joues pas pendant quatre, cinq ou six mois, tu peux faire des merveilles sur le terrain. Surtout moi, qui suis un joueur plutôt physique : si je suis bien dans ma tête, je pense que je peux jouer n’importe où. Même mon entraîneur personnel me dit que je suis malade, parce que je veux m’entraîner tout le temps ! Mais c’est pour être bien. Parce que je sais que si je suis bien, je pourrai encore être performant dans n’importe quelle équipe.
Je pense que je peux encore jouer deux ans au haut niveau.
Après, il sera temps de se reposer, mais j’ai encore un ou deux ans au
haut niveau. Comme je l’ai dit, si je suis bien dans ma tête, je peux
faire de très bonnes saisons. Car quand tu joues derrière, l’âge ne te fait
pas perdre beaucoup. Un défenseur d’un certain âge arrive avec plus
d’expérience. Je pense que je suis meilleur maintenant qu’avant. Quand
j’avais 22, 23, 24 ans, j’avais envie d’être très physique, d’être un
peu partout sur le terrain… Mais quand tu as de l’expérience, tu
commets moins d’erreurs. Dans des équipes jeunes, il manque ça. Parfois,
les jeunes ont besoin d’expérience pour savoir gérer les moments
difficiles dans un match. »