Gourvennec : « Un entraîneur doit être un leader dans un club, autour du projet sportif »
« J’espère vraiment vivre la Coupe d’Europe avec Bordeaux, et on en parlera le moment venu… Mais on ne peut pas, vis-à-vis de l’environnement, dire qu’on est ambitieux, qu’on vise le haut du tableau, et une fois qu’on est en coupe d’Europe ne pas la jouer à fond. Il n’y a pas d’autre stratégie vis-à-vis d’un groupe que d’expliquer à tout le monde qu’on joue tout à fond. On ne gagnera pas tout mais au moins on va se donner les moyens de tout jouer à fond. C’est un discours que les joueurs entendent, qui est audible aussi de l’extérieur. On ne peut faire de la compétition en gérant trop les choses. On sait qu’il y aura une gestion, difficile, en termes d’effectif, de remise en question mentale entre un match européen en semaine et le fait de se remettre à la Ligue 1 le week-end, mais ça fait partie du haut niveau et quand on est compétiteur on doit accepter ça. J’espère pouvoir vivre l’Europe à moyen terme avec les Girondins, ce serait une grande fierté et une très bonne nouvelle. Maintenant, on en reparlera si ça arrive, à tête reposée… Même si je sais déjà quelle sera ma stratégie.
(…) Après deux mois passés ici, Bordeaux est un club qui me plait beaucoup, car je trouve qu’il y a une âme, une histoire. Il y a beaucoup de gens dans le club, que je ne connais pas encore tous, surtout au niveau de l’administratif, et je ne vois que des gens disponibles, agréables et qui aiment leur club. Il y a des gens qui sont aux Girondins depuis plus de 20 ans, qui ont vécu plein de choses avec les Girondins, plein de périodes de réussite, de titres, mais aussi des moments plus difficiles. Je crois que tout le monde a envie de revivre de grands moments. Le club a fait le choix de changer d’entraineur et de me choisir, j’en suis très honoré, très heureux. Je suis très à l’aise après deux mois au sein du club, où les conditions de travail sont très bonnes. L’envie au sein du club et l’ambition sont intactes, simplement, il faut retrouver de la confiance. On parlait juste avant des mauvaises choses de l’année dernière, mais c’était l’année dernière. Moi, je regarde devant, et ce que je vois devant nous, c’est une belle page. Il y a plein de beaux matches à jouer. On sait qu’on ne les gagnera pas tous, mais on va se donner les moyens d’en gagner le maximum en redorant le blason des Girondins pour que le public soit encore plus fier de son équipe. Mon travail est celui-là, mais ça passe par des bons contenus en entraînements et en matches, par un état d’esprit aussi, que j’espère faire déteindre sur le plus grand nombre. Vous savez, j’aime bien expliquer les choses, et si vous voulez être bien compris et fédérer, car un entraîneur doit être un leader dans un club, autour du projet sportif, il faut être dans l’explication. Si on veut être suivi, c’est bien d’être compris. »