NDT : « J’ai aussi ma part de responsabilité dans certains choix sportifs qui n’auraient peut-être pas dû être faits comme ça »
« On ne refait pas l’histoire, ça ne sert pas à grand-chose. C’est plutôt après le premier titre, en 1999, qu’on s’est laissé un petit peu griser. On n’avait pas beaucoup d’expérience. On a sans doute fait des erreurs d’entraîneurs. Il faut se souvenir que Laurent Blanc, c’est quand même le mérite de Jean-Louis Triaud de l’avoir découvert. On critique beaucoup Jean-Louis Triaud, mais c’est lui qui est allé le chercher à Montpellier, où il était sur le banc… chez lui. Ils ont parlé rugby, foot. Et il est venu à Bordeaux pour son premier job d’entraîneur, et avec quelle réussite. Après, il a souhaité aller en équipe de France. Ça nous a quand même un peu désarçonnés. Ça n’a pas été facile à gérer.
(…) Il y a peut-être des choix sportifs qui n’auraient pas dû être faits comme ça, c’est sûr. J’ai aussi ma part de responsabilité là-dedans. A-t-on laissé partir des joueurs qu’on n’aurait pas dû laisser partir ? Je n’en suis pas tellement sûr. Quand Pauleta est parti, je me souviens, on l’a vendu 100 millions de francs à Paris. Si on ne l’avait pas vendu, il aurait fini son contrat à Bordeaux mais on n’aurait pas pu racheter de joueurs derrière. On avait fait une bourde absolument considérable pour le même montant : on avait acheté Christian. Moi, j’avais honte parce que Thierry Roland, qui habitait dans mon immeuble, me disait : « Il en est où, Christian ? ». C’était une blague. Ça arrive de faire des erreurs. On les a assumées, on les a payées. On aurait très certainement pu mieux faire. C’est le passé. Maintenant, il faut regarder devant nous. »