Triaud : « La pelouse ? Je crois que c’est en bonne voie »
« Actuellement, on travaille à la réfection de la pelouse. Je crois que c’est en bonne voie. Nous y sommes tous les jours, il y a beaucoup de monde sur le chantier. Ça a été semé il n’y a pas longtemps. Les conditions climatiques commencent à être plutôt favorables, même s’il fait un peu frais le soir et la nuit, pour permettre une bonne repousse. De toute manière, ce n’est pas difficile : soit on arrive à ressemer de façon efficace, soit il faudra faire un plaquage de pelouse qui ne sera temporairement plus hybride. Ce n’est pas la couche de terre qui va modifier la structure, mais on n’aurait plus du gazon hybride à 100%, au moins temporairement. Après, il y aura une assimilation qui se fera sûrement par le sol. C’est pour ça que ce serait dommage de faire marche arrière et qu’il faut donner une chance aux techniciens de reconstituer cette pelouse d’une façon satisfaisante.
En tant que viticulteur ; et les vignes sont plus importantes que ce que j’ai à dire (rires) ; je sais que quand il y a un parasite, comme le champignon qui a ravagé la pelouse, cela peut détruire une récolte. Donc c’est pour cela qu’on travaille beaucoup pour curer le mal. L’enjeu est plus dans la prévention cependant. Il faudrait surtout pouvoir traiter le champignon avant qu’il ne se développe pour le bloquer. Hélas, ce n’est pas le club qui s’occupe de la pelouse… Mais on n’est pas les seuls à avoir été touchés. Au Sud de la Loire, on est nombreux. Même Munich ! Donc c’est assez contrariant, mais ça reste une situation exceptionnelle. On ne peut cependant pas rester sans réaction, sans se plaindre ni sans demander des comptes. On nous a sorti une statistique comme quoi on a vécu l’été le plus chaud depuis 1842. Je ne sais pas comment étaient les pelouses à cette époque, mais là des températures au niveau du sol ont été mesurées à 47 degrés ! Au final, tout a à peu près était fait, on a tout essayé pour protéger la pelouse, mais peut-être un peu tard… Des énormes bâches, des ventilateurs puissants, des brumisateurs d’eau. Mais probablement un peu tard. En tout cas, la Ligue ne pouvait pas rester sans réaction, même si on a eu l’impression que le monde tournait autour des pelouses. C’est sûr que ce n’est pas joli à voir, encore plus à la télé qu’au stade, mais certains jeunes ne sont pas gênés pour être bons en jouant sur des terrains où il y a plus de cailloux que d’herbe. Le talent d’un joueur ne se mesure pas à la qualité de la pelouse. Ce serait trop facile. »