Poundjé : « Gourvennec me connaissait avant de venir et m’a dit que j’avais les qualités pour jouer »
« C’est peut-être grâce à l’âge que je suis un peu plus mature et régulier. A force, on se connait mieux, on connait mieux son corps, on sait les points sur lesquels on doit travailler, et on trouve une routine de travail, ce qui fait qu’on arrive à avoir une certaine stabilité. J’ai connu des périodes très difficiles, vraiment très compliquées, ça n’a pas toujours été évident, mais j’ai toujours eu cette ligne directrice de travailler, de rester sérieux. Pour moi, c’est visible aujourd’hui, et on peut dire que ça commence à payer car j’ai la confiance du nouveau staff, à qui je voulais montrer qu’il pouvait compter sur moi. C’est un travail que j’ai commencé depuis un bon bout de temps déjà…
Vous savez, il est très facile de laisser tomber, d’abandonner. Tu peux abandonner parce que ça ne va pas bien une fois, deux fois, trois fois… Mais il faut savoir persévérer, dans le sport et dans la vie aussi, montrer une certaine force de caractère. Surtout qu’on sait très bien que, dans ce milieu, il faut en avoir. Et si on n’a pas forcément ce caractère, au moins au départ, on doit se le forger, on est bien obligé. De toute façon, j’avais décidé de m’accrocher, j’en avais envie, j’avais à cœur de jouer pour les Girondins de Bordeaux, de montrer que je pouvais le faire, tout simplement. Le coach Jocelyn Gourvennec est une personne simple. En début de saison, on a eu une discussion. En aucun cas il ne m’a dit : ‘Maxime, c’est toi qui vas jouer’, mais il me connaissait avant de venir à Bordeaux et m’a dit que j’avais les qualités, à ses yeux, pour jouer et que c’était à moi de saisir ma chance, tout simplement. Des mots très simples, mais parfois, le déclic… A moi de me battre de m’accrocher, désormais, pour lui prouver ce que je dis lui prouver. Car la vérité du jour n’est pas celle du lendemain.
(…) Je ne pense pas être un autre joueur, car je garde mes principes, les qualités qui sont les miennes, mais des choses ont clairement évolué chez moi. J’ai appris. Et j’ai souvent cette phrase en tête : ‘Je remercie Dieu pour tout ce qu’il me donne’. C’est à dire que dans les bons comme dans les mauvais moments, il y a toujours quelque chose à retirer. Aujourd’hui, j’ai fait un bilan des années passées. Je me suis dit que telle chose c’était pas mal, que telle chose ce n’était clairement pas bon, et j’ai réuni un peu tout ça, afin d’essayer, au quotidien, de m’améliorer, d’avancer. (…) Par le passé, il m‘est arrivé de me prendre trop la tête, de me casser la tête, par rapport à mes performances et aussi un peu à tout ce qui se disait autour. Je savais très bien quand je faisais des mauvais matchs, donc voilà… Pas de soucis sur ce point. Mais il y a eu certaines choses que j’ai entendues, que j’ai pu voir passer, entre autres sur les réseaux sociaux… Je regardais un peu trop ce qui se disait. Mais c’était le début. Bref, j’ai compris qu’il fallait savoir faire la part des choses. Le plus important, c’est de profiter de la chance qu’on a de jouer au football comme travail et de ne pas se prendre la tête plus que ça avec le reste. Même les meilleurs joueurs se font aussi critiquer dans notre profession, donc on relativise… »