Perpigna : « Sans l’appui de tous, il est sûr que jamais nous n’aurions fait infléchir la Ligue »
« Skunk » (son surnom au VS) revient notamment sur l’épisode de la manifestation populaire, faite en grande partie sur internet, afin de faire pression sur les diffuseurs pour qu’ils reprogramment ce match le samedi soir, au lieu du dimanche à 14 heures. Un horaire qui aurait foutu en l’air tous les préparatifs et le dispositif festif prévus depuis des semaines (mois ?) par les Ultras, gâchant l’adieu au Parc Lescure. Heureusement, le dénouement a été positif et la fête fut parfaite !
« Ce moment est crucial. Nous avons pris un coup de massue. Les téléphones ont sonné une première fois, puis n’ont plus arrêté de sonner. Florian a appelé Triaud, la discussion a été tendue. Mais il mené une habile négociation, forte et efficace.
Presque immédiatement, portés et transcendés par la rage, nous (UB 87) écrivions un communiqué et convoquions une conférence de presse. C’était un acte désespéré. Mais nous étions tellement en colère que l’assurance dont nous avons fait preuve était réelle. Nous étions décidés à gagner ce combat. Coûte que coûte. Nous étions prêts à tout. Et, la plus belle victoire d’Adieu Lescure, c’est certainement celle-là. La mobilisation des supporters girondins a été exceptionnelle.
Nous avons reçu l’appui de tous, sans cela, il est sûr que jamais nous n’aurions fait infléchir la Ligue. Les supporters des Girondins ont fait à ce moment le plus beau cadeau qu’ils pouvaient faire à ce lieu qu’ils aiment tant : se battre pour lui, alors que c’était presque un combat perdu d’avance. Ça a été une mise à l’épreuve cet épisode.
(…) Le nombre total de bénévoles ? C’est une question à laquelle je répondrai sans hésiter 35 000. Car si le montage de la République, la préparation du tifo, et tout ce que nous avons fait a demandé beaucoup de main d’œuvre de la part d’un noyau-dur fort et hyper organisé, c’est tout un stade qui a joué le jeu et qui nous a aidé, que ce soit dans les tifos, dans l’ambiance… Les témoignages d’affection, les propositions de coup de main ont été incessantes. Ce 09 Mai, nous étions tous Ultra’.
(…) C’est d’ailleurs ce que nous avons tenté de faire ressortir dans notre documentaire. Les équipes étaient mélangées et dans chacune, il y avait des Ultramarines de la première heure, et des jeunes nouveaux. La cohésion, elle s’est faite d’elle-même, naturellement. La réalisation de ce documentaire elle-même a aussi été l’occasion d’un boulot intergénérationnel puisque avec Léo et Romain.G, principaux artisans du film, nous sommes de trois générations « Ultra » différentes. »