Perpigna : « Quand on voit des figures du club (et du foot français) les larmes aux yeux… »
» Ouais, Marc Planus avec le fumigène en main à la fin du match, c’est un fabuleux pied-de-nez à toutes les lois, toute la répression que nous subissons. Ça a été un message au monde du football : « Oui on peut être footballeur professionnel et passer sa vie dans le même club et finir sa carrière en allumant un fumigène sur la pelouse ». C’était un peu la flamme de la passion cette torche. Pour ne pas dire de l’insoumission…
(…) Aujourd’hui, je porte un regard ému sur cette journée. Avec tout le recul possible, et toute l’humilité du monde, j’ai l’impression qu’une belle page de l’histoire du club s’est écrite ce 9 mai 2015. Et que cette date a rejoint les dates clés de son histoire, qui, elles, sont essentiellement sportives. Adieu Lescure, et c’est encore quelque chose que nous avons tenté de mettre en avant dans le documentaire, c’est une aventure humaine incroyable. Une épreuve, aussi. Ça n’a pas été une partie de plaisir, j’insiste car il est difficile de se rendre compte à quel point ça a été compliqué. Mais la plus belle des récompenses, c’est sans aucun doute d’avoir vu tant de gens heureux ce jour-là. Tant de sourires, de larmes, de gratitude… Quand on voit des figures du club (et du football français par ailleurs) les larmes aux yeux sur l’estrade de la République, mais aussi des journalistes aux pieds de la scène en larmes, on prend conscience de la profondeur que peut prendre un club dans le cœur des siens. De tous les siens. »