Xavier Domergue : « La 1ere fois j’étais comme un gosse »

Ce weekend, il a commenté Marseille/Nancy (3/0, 16ème journée de Ligue 1), hier c’était Manchester City/Celtic Glasgow (1/1, 6ème journée de la phase de poules de la Ligue des Champions), mais vendredi Xavier Domergue était dans Girondins Analyse.

Le journaliste de BeIN Sports a donc pu détailler comment se passaient les choses en coulisses, entre sa désignation et sa préparation ; mais aussi, vu qu’il est… Bordelais, comment il arrivait à garder sa neutralité quand il devait commenter un match du FCGB, surtout à domicile.

« Le choix des matches que je commente ? Je ne l’ai absolument pas. Aujourd’hui, je fais partie des plus jeunes dans le métier, et dans la position, entre guillemets, que j’occupe. Peut-être que certains plus anciens se permettent de le faire, mais moi pas du tout, et je suis très clair là-dessus.  BeIn sait très bien que je viens de Bordeaux, qu’il y a pas mal de joueurs que je connais, que je connais bien le club aussi, donc quand Bordeaux, par bonheur, se qualifie en Coupe d’Europe, même en Europa League, je les suis forcément davantage et je peux enchaîner les matches du jeudi et du dimanche, ce qui est très appréciable pour moi. Donc, pour répondre à votre question, non je ne choisis pas mes matches, mais les choix sont faits de manière assez naturelle en haut et je n’interviens pas sur ce point. »

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Concernant ma préparation des matches, je me prépare de la même manière. Que ce soit un match de Ligue des Champions en semaine ou un Lorient/Guingamp le weekend en Ligue 1, j’ai une ligne directrice et je travaille entre 4 et 5 heures sur un match ; je cherche toutes les informations sur des séries en cours, des dynamiques à domicile et à l’extérieur, des histoires autour de certains joueurs, des anecdotes, les historiques, les stats de buts et de passes décisives des saisons précédentes… Que j’ai deux ou quatre ; voire cinq matches ; dans la semaine, ma ligne directrice et celle-ci et je passe le même temps de préparation, à peu près, sur chaque match. Ça prend du temps, avec aussi les déplacements, et ce n’est pas évident, mais ce sont là des moments qui sont appréciables car il est très important de connaître des choses, quand les matches sont un peu creux, manquent de rythme, afin de pouvoir parler.

(…) J’arrive à être objectif, car c’est mon boulot. Mais, au-delà de ça, pour vous raconter un petit peu… La première fois que j’ai eu la chance de venir à Chaban, à Lescure, c’était un grand bonheur pour moi, car j’y ai des souvenirs extraordinaires, comme vous je pense. Notamment l’épopée de 96, avec notre cher Gaëtan (Huard) dans les buts, quand j’étais dans les tribunes pour voir Bordeaux jouer contre le Slavia Prague de Poborsky, contre l’AC Milan… Et aujourd’hui je travaille avec lui, c’est devenu un ami, et c’est aussi une grande chance, un rêve que je pensais inaccessible. Mais la première fois que j’ai eu la chance de commenter les Girondins à Chaban j’étais comme un gosse, j’avais même une pression supplémentaire par rapport à ce que j’avais pu vivre d’autre.

Maintenant, pour ne rien vous cacher, ce n’est pas du tout la même chose au Matmut Atlantique (rires)… C’est un stade, franchement, qui est exceptionnel, mais il faut qu’une histoire s’y écrive, ce qui demande quelques saisons. Pourtant, on a la chance d’avoir les Ultramarines, des supporters qui sont encore présents en nombre, heureusement. En tout cas, l’impartialité, c’est quelque chose qui fait partie de mon métier. Après, voilà, je suis Bordelais, de naissance, de cœur, donc commenter les Girondins de Bordeaux c’est toujours du plaisir, du bonheur. Je suis un peu plus ami avec un ou deux joueurs, mais ça ne change rien. Il y en a certains qui disent que je suis gentil avec les Girondins, mais ce n’est pas la question. En règle générale, je suis assez gentil avec tout le monde, je ne suis pas là pour critiquer gratuitement, être dans la polémique. Ce sont des choses que je n‘aime pas. Je suis là pour faire vivre un évènement, et pas pour autre chose. »