Jérôme Dauba : « On sent qu’on est à deux doigts de basculer du bon côté »
Au micro de GOLD FM, la radio du club, l’entraîneur de l’équipe féminine, Jérôme Dauba, essaye encore de positiver après… la nouvelle défaite des Girondines, à domicile contre Guingamp (0/1), lors d’un match en retard qui n’a donc rien changé à leur statut de relégables en D1F.
« Le scénario se répète depuis plusieurs matches. On prend le but sur notre temps fort, alors qu’on a des occasions juste avant… Contre Montpellier, à Soyaux, encore là, contre Guingamp, c’est pareil. On fait le jeu, on a des occasions, des situations, et on se fait punir sur une erreur, malheureusement. C’est très difficile à accepter, car c’est récurrent, alors qu’on fait ce qu’il faut dans le jeu, que les filles ne lâchent rien… On propose du jeu, on concède très peu de situations, on a encore beaucoup de motifs de satisfaction, on pense faire la différence mais à l’arrivée on se fait punir sur un détail. A force c’est frustrant, surtout qu’on fait à chaque fois des erreurs différentes. On en gomme certaines, mais d’autres arrivent, et on est toujours sur la corde raide en fait… On se sent bien, on joue, on joue, mais on n’est jamais à l’abri et on se fait punir, c’est comme ça.
(…) Je n’ai rien à reprocher aux joueuses dans l’envie, dans le jeu, dans l’engagement. Et je leur ait dit : ‘On ne lâchera pas !’. Personne ne lâchera ! Jusqu’au bout, on se battra pour se sauver. Et vu les prestations en 2017, je pense qu’il y a matière à se sauver. On ne prend pas de points contre Guingamp, mais on ira en chercher à Saint-Étienne, on en prendra contre Metz, face à Albi, ou avec la réception aussi de Juvisy, ou lors du match à Marseille. Forcément, il faut un discours positif, parce qu’en plus on ne peut pas accabler les joueuses, vu leur prestation, leur débauche d’énergie, c’est impossible de les accabler. Il faut garder un discours positif parce qu’on sent qu’on est à deux doigts de basculer du bon côté. Encore une fois, je répète qu’on a eu les situations, les occasions pour marquer, et que ça ne se joue à rien. En face, il y avait quand même une gardienne internationale, qui fait ce qu’il faut. Et leur défenseure centrale est également internationale B… Ce sont des joueuses d’expérience qui savent bien se positionner, bien défendre, qui mettent à mal toutes nos attaques. Mais on va continuer à bosser, on ne va pas lâcher. C’est motivant, ce sont des challenges, de la bonne pression, et on va jouer là-dessus pour aller prendre les points qui nous manquent en vue du maintien.
(…) Oui, j’ai senti les joueuses abattues après le match, après cette défaite, suite à une telle débauche d’énergie. Une fois de plus, on sent qu’on n’est pas loin de basculer du bon côté mais ça ne bascule pas. Elles étaient abattues, mais je leur ai dit de relever la tête et qu’on allait continuer à avancer. Tout le monde reconnait bien qu’on est, aujourd’hui, une équipe qui fait du jeu, on fait ce qu’il faut, mais derrière on se fait punir, et c’est frustrant. Après, on ne changera pas notre philosophie de jeu, il en est hors de question. Il vaut mieux mourir avec ses idées que de trop vouloir changer les choses et donc de risquer aussi de ne pas prendre de points. Quand on n’a pas le ballon, d’accord, on va défendre, plus ou moins haut ; mais quand a le ballon, on fera toujours du jeu. En plus, on n’a pas une équipe pour privilégier du jeu long, mais on a une équipe armée techniquement pour tenir le ballon, avec des joueuses toniques devant. On est une équipe faite pour produire du jeu et déstabiliser l’adversaire ainsi. Alors on va continuer dans ce sens et ça va forcément finir par payer. »