Gaëtan Laborde : « Même quand c’est difficile, on se dit qu’on fait le métier dont on a toujours rêvé »
S’affirmant, pour sa première année en Ligue 1, comme l’attaquant N°1 des Girondins de Bordeaux, Gaëtan Laborde, qu’on n’attendait pas si haut en début de saison, a joué le jeu pour BeINSports, se livrant par rapport à son parcours et sa progression.
« Pour moi, c’est une grande fierté, et pour toute ma famille aussi. Quand on est un jeune de la région, l’objectif c’est d’être professionnel, mais surtout à Bordeaux, car c’est le club phare d’Aquitaine, un grand club en France et en Europe, donc c’est forcément une immense fierté. (…) Mes premières fois au stade, avec mon père, ce sont des grands souvenirs, et là, le fait d’être, moi, aujourd’hui sur la pelouse… Je ne réalise pas trop. Mais ça te fait vite redescendre sur terre de te dire que tu as été à la place de tous les jeunes venant au stade. Pour eux, c’est extraordinaire, comme ça l’est pour moi…
(…) Quand j’ai intégré le centre de formation du club, il y avait une superbe génération, qui a été championne de France et qui a fait un beau parcours européen la saison suivante, jusqu’en quarts de finale de la Ligue des Champions. On était tous à fond derrière eux, et ça nous motivait à aller voir le haut niveau.
(…) Bordeaux, c’est un club très familial, structuré, où on connait tout le monde, mais j’ai eu besoin de voir autre chose pour jouer en équipe première, avec des adultes. J’ai vraiment grandi et mûri à travers mon premier prêt au Red Star, en National. Sans cette expérience, je ne serai pas là actuellement. (…) Et même dans les moments difficiles, on se dit qu’on fait le métier dont on a toujours rêvé, et je pense que ça il ne faut pas l’oublier sinon on perd pied ; donc j’ai voulu tenter de rester à Bordeaux après mes deux premiers prêts, quand je suis rentré de Brest. Je sentais que je progressais dans tous les domaines, mais je ne jouais pas sous Willy Sagnol, donc j’ai encore eu besoin de confirmer ce ressenti par un troisième prêt, à Clermont, en Ligue 2, afin d’être vraiment bien. J’ai vu chaque prêt comme une étape, une évolution, et c’était important pour moi de passer les caps petit à petit. Je m’en sers à chaque fois sur le terrain. (…) Aussi, le fait d’avoir été père jeune m’a permis de me poser de relativiser certaines choses, d’être plus vite responsable et de passer plus rapidement que d’autres dans le monde des grandes personnes.
(…) Avec le coach Gourvennec, quand je suis revenu, j’ai senti un nouveau cycle qui débutait à Bordeaux, avec des départs, un nouveau staff, des jeunes… Le coach a été honnête avec moi sur la carte que j’allais avoir une carte à jouer si je restais dans mes performances de la saison dernière, en Ligue 2. Il a tenu sa parole et donc je le remercie énormément. Dès le début de saison, contre Saint-Étienne (3/2, 1 but et une passe décisive pour lui), j’avais vécu une super journée, avec un stade rempli et toute ma famille qui était là. Je suis décisif contre une très belle équipe, c’était inoubliable, car j’ai alors pris confiance en me rendant compte que je pouvais faire gagner Bordeaux. J’espère avoir les capacités pour, en tout cas je donne tout pour essayer de le faire. Chaque joueur doit être ambitieux, et la mienne d’ambition elle est là. Ma famille me soutient, ils sont derrière moi, ils sont fiers, et et maintenant mes frères sautent plus pour un but de Bordeaux que pour un but de l’OM je pense (rire)… »