Jorris Romil : « Si le contrat pro n’était pas envisageable, je ne serai pas autant avec les pros »

Parmi les joueurs qui seraient susceptibles de signer leur premier contrat pro d’ici peu, l’attaquant Jorris Romil (22 ans, 13 buts cette saison avec la réserve des Girondins) est l’un de ceux ayant déjà joué en pro cette saison. Cela n’a été que quelques minutes, en Coupe de la Ligue, mais cette seule apparition s’accompagne, surtout, de plusieurs bonnes prestations en CFA 2 et de nombreux entraînements avec l’équipe une.

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De quoi rendre le principal intéressé plus motivé encore, lui qui a connu un parcours assez chaotique jusque là, qu’il a détaillé récemment, sur GOLD FM.

« J’ai commencé le foot assez tard, à 13 ans. On jouait dehors, avec des copains, et ils me disaient que je jouais assez bien, donc j’ai été faire un essai, pas loin de chez moi, à Montreuil-sous-Bois, puis j’ai joué un an au Paris FC, et après je suis allé à Reims. Mes parents ont déménagé dans l’Aisne, donc Reims était à côté. C’est là que le football a changé pour moi, où j’ai tout appris, tactiquement et techniquement. Au Paris FC, je jouais défenseur central, car je voulais être défenseur, et quand j’ai décidé d’aller à Reims, j’ai dit au feeling que j’étais attaquant, ailier sur les côtés, parce que j’aimais bien les joueurs du moment qui étaient sur les côtés. Donc j’ai dit que je jouais à ce poste-là et c’est passé ! En fait, je voulais marquer des buts, c’est tout ! J’ai joué cinq ans là-bas, des U14 à la réserve, un peu chez les pros, mais pas plus. L’année d’après, je ne suis pas resté au club. J’ai fait un an sans jouer, j’étais démoralisé de ne pas avoir réussi. Mon père m’a relancé, car j’étais déprimé, m’a dit que je devais jouer. Je l’ai écouté, j’ai trouvé un club en région parisienne, Drancy, en CFA. Je n’ai pas trop joué avec l’équipe première, plutôt avec la réserve, mais j’étais content de rejouer au foot, de toucher le ballon. Après je suis allé à Sablé-sur-Sarthe, en CFA 2. J’avais un ami de Reims qui est parti là-bas, donc un coup de téléphone et ça s’est fait. Là-bas, j’ai fait une bonne saison et cela m’a relancé pour de bon. (…) Je n’étais pas très bon à l’école, pour moi je n’avais que le foot en tête, et aller à Reims c’était une opportunité, mais je manquais un peu de maturité, je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais d’être là-bas, de profiter du monde professionnel. Maintenant, je suis aux Girondins et je fais tout pour y arriver, avec plus de maturité, c’est ça qui me manquait avant. Là, j’arrive plus armé et je suis prêt à tout démonter (rire) !

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 (…) Mes entraînements en pro avec Bordeaux ? Ça a été vite. Je ne pensais pas que ça allait se faire aussi rapidement, mais je suis très content. Je savoure tous les jours la chance que j’aie. Il faut être concentré tout le temps, ne pas montrer de faille, et se mettre au niveau des autres joueurs. Au début c’était un peu compliqué, notamment les premiers jours. Mais après, on s’y habitude, on s’y fait vite. Mais c’est vrai que les premiers jours ça allait vite, ma tête allait dans tous les sens (rires)… Je suis un peu plus vieux que les autres de la réserve, donc je me dois de faire un peu plus. J’essaye de montrer des choses, les coaches se sont montrés assez satisfaits. Si je me retrouve là, ce n’est pas anodin, et j’espère que je pourrai grappiller des choses, plus haut. (…) Au début, on se dit que les professionnels, ceux qu’on voit à la télé, c’est fermé, qu’ils ne vont pas trop parler avec nous, les jeunes, mais ils nous mettent très à l’aise, nous donnent des conseils, rigolent avec nous, mais ils nous disent aussi qu’il faut travailler. Ils nous poussent, et on s’applique deux fois plus grâce à eux, ils nous montrent les choses à faire, ils donnent beaucoup de conseils et on ne peut que les écouter, sinon c’est qu’on n’a pas compris.

(…) On ne va pas se le cacher, tous les joueurs qui sont là, en réserve ou plus bas, ils ne veulent que ça, signer professionnel. Moi aussi, je ne veux que ça, et j’espère aussi en signer un, un jour… Je sens que je suis proche du contrat professionnel, oui. A quelle distance ? Je ne sais pas. Mais c’est à moi de pousser pour l’avoir. De ce qu’on me dit, il faut que je continue, que je pousse encore plus pour montrer vraiment de quoi je suis capable et convaincre les coaches. Mes qualités ? Je dirais la vitesse, car j’aime dribbler, marquer des buts. Mes défauts ? Mon jeu dos au but… Même si j’ai dû apprendre à le faire, et bien, car c’est essentiel pour un attaquant, donc je suis en train de le corriger. Aujourd’hui, je reste concentré sur le foot, uniquement, je respire Girondins, j’ai besoin d’avoir cet objectif. Je me rassure en me disant que si le contrat pro n’était pas envisageable, je ne serai pas continuellement avec eux, je serai vite redescendu avec la réserve, on m’aurait dit clairement les choses. Mais là, on me dit que c’est bien, qu’il faut que je continue… Donc je m’accroche. »