Michaël Ciani : « Je joue mon premier match, face à Nice, et je vois qu’on part dans tous les sens »
En 2009, Michaël Ciani vit une grosse progression dans sa carrière en passant de Lorient à Bordeaux. Dans « Le Vestiaire » (SFR Sport), l’ex défenseur des Girondins, revenu à Lorient l’été dernier, s’est souvenu de cette transition entre Christian Gourcuff et Laurent Blanc. Et il estime que, tactiquement, c’est l’équipe du coach breton qui était plus au point, collectivement, que celle de Blanc.
« Euh… Ouais. Mais c’est quand même délicat de le dire comme ça (rire), car on était tout de même très bons. Je vais remettre les choses dans leur contexte. Moi, je sortais d’une école lorientaise où Christian Gourcuff était un vrai professeur de maths, où c’était très strict tactiquement, avec un 4/4/2 bien huilé, des couvertures calculées, tout était maitrisé… Je me souviens, la première fois que je suis arrivé dans son bureau, il m’a fait du tableau noir, direct, pour me monter comment il jouait. Et quand je suis sorti, j’avais mal à la tête (rire), mais ça m’a énormément appris, sincèrement. C’est le coach qui m’a lancé en Ligue 1, qui m’a fait confiance, et je l’en remercie.
Mais donc, quand j’arrive à Bordeaux, ils sont champions de France, alors je me dis que ça va être une très grosse équipe. Je joue mon premier match, face à Nice, où il y avait encore Loïc Rémy en attaque, et je vois qu’on part dans tous les sens, qu’il n’y a pas d’organisation, avec Trémoulinas qui monte d’un côté, Chalmé de l’autre, Planus qui prend au milieu… Ohlala (rire) ! Bon, on avait gagné 4 à 0, mais c’est parce qu’on avait une telle maîtrise du ballon… Dès qu’on perdait la balle, il y avait un pressing de fou, et on avait encore, forcément, cet ascendant psychologique qui faisait vraiment déjouer l’adversaire. On gagnait tout le temps, donc les autres paniquaient, car on récupérait vite la balle et même si on prenait un but, on avait cette force de pouvoir en mettre trois derrière. »