Léa Mannon : « L’expérience de cette première saison en D1 va nous servir à ne pas refaire les erreurs »
Comme sa coéquipière Emelyne Laurent, Léa Mannon est une jeune attaquante des Girondin(e)s, internationale U19 avec la France… et passée dans GA vendredi soir (les podcasts des interviews des 4 joueuses reçues sont ici). Bordelaise pur jus, née dans cette ville et formée à Blanquefort, devenu la section féminine du FCGB en 2015, Léa a fêté avec nous le maintien en D1 de l’équipe.
« A Paris, hier (jeudi), on attendaient toutes que l’arbitre siffle, mais elle ne sifflait pas. Elle laissait jouer, c’était dur à gérer, pas facile à vivre pour nous, car Paris poussait. Mais on a tenues jusqu’au bout… Avec le maintien à la clé. Le sentiment à la fin du match ? On était un peu déçues quand même (rire) ! Non, c’était un sentiment extraordinaire, car on a galéré toute la saison pour obtenir ce qu’on voulait, surtout à Paris, c’est beau.
(…) L’an dernier, nous avions déjà joué des D1, en Coupe de France, et nous avions fait de bons résultats, en étant en D2. On avait éliminé deux D1 avant de perdre aux tirs au but contre une troisième. Mais on savait très bien, en rentrant dans ce championnat, que ce serait très différent, avec un écart de niveau énorme. Et, comme prévu, ça a bien été autre chose par rapport à la saison passée, en D2. La prise de conscience, elle est venue sur les 4 derniers matches je crois, vu qu’on savait que c’était contre les 4 grosses équipes, et c’est là qu’on a pris confiance, car c’est contre ces adversaires qu’on fait de bonnes performances. On y a cru et on est récompensées. Maintenant, l’expérience de cette première saison en D1 va nous servir pour la deuxième année, à ne pas refaire les mêmes erreurs contre les concurrents directs.
(…) Jouer contre des joueuses pros ? Oui, au début c’est impressionnant, la première fois, mais sur la phase retour, non, ça ne l’est plus. Hier (jeudi, NDLR), à Paris, je n’étais pas impressionnée. En fait, on se prépare pareil, qu’on joue contre Paris ou Lyon ou contre une équipe plus de notre niveau, mais je crois que c’est la motivation qui change. Après, je ne sais pas trop l’expliquer (rire)… Le fait de n’avoir rien à perdre, surtout à la fin, a dû faire la différence. On jouait le tout pour le tout et cela nous a permis de faire un résultat contre Paris. C’est fort, surtout chez elles, dans un beau stade (Charléty, NDLR), avec une bonne ambiance des deux côtés. Après le match, les supporters ont été top, ils sont venus à la gare pour nous féliciter, avant qu’on rentre sur Bordeaux. Ils n’ont jamais douté de nous, ils nous ont suivies, ils nous ont poussées, et je pense que ça aussi ça a joué. »