Olivier Verdon : « C’est en étant sûr de moi, que les choses se passent comme ça »
Fraîchement auréolé d’un statut d’international A, avec le Bénin et, surtout (du moins pour nous), du fait d’avoir signé un premier contrat pro (1 an) avec les Girondins de Bordeaux, Olivier Verdon, jeune défenseur, a été questionné par Girondins TV.
Retraçant son parcours, de la région parisienne à Bordeaux en passant par la banlieue rémoise et Angoulême, jusqu’en janvier 2016, Verdon a fini par atteindre son objectif : devenir footballeur pro. Mais il en veut encore plus et l’affirme, avec calme et ambition.
« Venir à Bordeaux, c’est un choix qui a été fait avec mon entourage, et avec l’aide de mon agent. On a pris cette décision ensemble et voilà où ça m’a emmené. Je ne regrette rien, car depuis tout petit j’ai ce discours, comme tous les gamins je pense : je veux devenir professionnel. Le foot est avant tout un plaisir, un loisir, mais j’ai toujours été déterminé pour avancer et en faire mon métier. Beaucoup disaient que sans faire de centre de formation ce serait compliqué, mais il y a beaucoup de contre-exemples, comme Adil Rami ou bien Mathieu Valbuena (Valbuena a été formé à… Bordeaux, NDLR), et d’autres qu’on ne connait pas, de plus en plus d’ailleurs. Mais moi, ce parcours m’a forgé, car avec de la détermination et de l’envie on peut tout réussir. Et si on n’a pas ça, c’est sûr que c’est dur d’y arriver, mais j’ai toujours cru en moi, je voulais aller de l’avant et j’étais sûr de moi.
Au début, en arrivant ici, c’était vraiment frustrant parce que j’avais pour objectif de taper à la porte des professionnels le plus vite possible, tout en aidant la CFA à se maintenir. Mais je me suis blessé deux fois, derrière la cuisse, donc ça m’a un peu freiné, mais c’est un mal pour un bien car maintenant j’ai pris le rythme de travail et cela m’a permis de m’adapter d’une certaine manière. A Bordeaux, il y a une grosse différence au niveau des infrastructures, avec tout ce que j’ai connu avant. C’est bien plus professionnel ici, on le sent tout de suite. Ça m’a fait beaucoup de bien pour progresser et en un an et demi à Bordeaux je sens que j’ai vraiment progressé. Après mes blessures, je me suis bien reposé l’été dernier, et j’ai fait une bonne préparation. Et puis, plus le temps passait, plus je voyais que ma douleur ne revenait pas. Dès le début de la saison je me sentais bien, et je me suis dit que ça allait être le bon moment.
(…) Lors de cette saison en CFA 2, il y a eu des prestations collectives, avec une grosse série de 16 matches sans défaite après un début de championnat assez difficile, et individuellement je pense avoir fait le boulot. J’y ai toujours cru, j’espérais quelque chose de Bordeaux. En allant dans le groupe pro, j’étais très motivé, déterminé, parce que je n’avais encore rien prouvé avec eux, donc j’avais envie de montrer, tout en restant simple. Cela s’est plutôt bien passé, une bonne expérience.
Maintenant, j’ai signé pro pour un an, donc je veux vraiment faire une bonne préparation, d’abord, pour prendre le rythme en étant à côté de joueurs de Ligue 1, d’expérience, cela va me faire du bien pour gagner encore plus de maturité. Je veux surtout ne pas me blesser, puis bosser, bosser, bosser, en espérant jouer. Il y aura de l’excitation, c’est sûr, car ce sera ma première reprise avec un groupe de Ligue 1. Mais je prends ça sérieusement, comme tout le reste, sur et en dehors du terrain. Il n’y a pas de raison que ça se passe mal.
Je ne pense pas être trop sûr de moi, car j’ai toujours été comme ça. J’aurais pu abandonner, beaucoup de fois, mais je ne l’ai jamais fait. C’est grâce à cela, en étant sûr de moi, que les choses se passent comme ça. J’aime trop le foot. Ce qu’on peut me souhaiter ? Une bonne carrière en tant que joueur professionnel, que tout aille bien au niveau du foot et e dehors, et puis la santé (sourire). »