Jean-Luc Dogon : « Quoi qu’il se passe dimanche (finale U19), pour moi, la saison sera très bonne »

Questionné par GOLD, la radio officielle du club (entretien complet ICI), Jean-Luc Dogon, entraîneur des U19 du FCGB, se confie avant LA finale du championnat des U19, ce dimanche, contre Le Havre. Il commence par revenir sur la demi-finale, qui a été remportée de peu contre l’ASNL. Puis il parle du Havre, de l’approche du match et de ses joueurs, des éléments prometteurs.

« En demi-finale, contre Nancy, la priorité était de se qualifier, car on retient celui qui gagne. Le match a été très intéressant et compliqué, surtout en première période, où on s’est faits dominer, sans avoir eu la maitrise, contre une équipe de Nancy bien organisée. Après, en seconde, on a repris les choses en main, on était mieux placés, et sur l’ensemble du match on a quand même eu des grosses occasions… sans les mettre. Mais ce n’est pas immérité. J’étais persuadé que leur pressing ne durerait pas, car il faisait chaud, ils ne sont pas autant habitués que nous à ça, donc ça nous a donné un peu de temps, en deuxième période, pour voir comment on réagissait, avec des replacements de joueurs, un meilleur état d’esprit, plus d’agressivité. Et tout est vite rentré dans l’ordre. J’avais dit de ne pas s’affoler, même si nous avions été dominés pendant pratiquement 35 minutes. Il n’y a avait que 1/1, donc rien de fait et aucune raison de paniquer. On devait être plus précis, plus présent, et les joueurs l’ont fait d’entrée de seconde période. Je n’étais pas spécialement inquiet, même si nous n’avons pas su faire la différence, car j’étais persuadé qu’on passerait aux tirs au but.

Lucas Dumai (milieu de terrain)

De la pression ? Non, je n’en ai pas senti, mais plus de la motivation. Ce groupe, je le connais bien, car c’est pratiquement les mêmes depuis 2 ans. Le truc bien c’est qu’ils vivent ensemble, le groupe est sympa, ça bosse, ils ont envie de faire de bonnes choses, donc non je n’ai pas senti de pression. Justement, on s’est servis du match de Niort, en Gambardella, où on s’était mis trop de pression, pour ne pas refaire la même erreur. C’est vraiment un bon groupe, qui vit et s’entraîne bien ensemble.

(…) J’ai regardé la demi-finale du Havre à la vidéo, contre Monaco. Comme notre match, ça pouvait basculer dans les deux sens, et je trouve le score sévère pour Monaco, qui avait peut-être plus de potentiel sur le papier. Mais Le Havre a un très gros collectif, un peu comme Nancy, et même que nous. On devra, techniquement, supporter leur pressing, et faire parler nos arguments offensifs. Maintenant, on n’ira pas en finale juste pour le plaisir… On visera la gagne, en faisant ce qu’il faut, et que le meilleur l’emporte. Mais pas de pression particulière. De l’envie, de la motivation, de la joie, oui, mais pas de pression, je ne vois pas l’intérêt. J’espère que le terrain de Saint-Nazaire sera bon. Mais ce match, c’est surtout du bonus, car on ne joue pas régulièrement les phases finales… On a déjà atteint notre objectif : aller en phases finales, donc maintenant c’est que de plaisir, car on joue au foot pour vivre des matches comme ça. Et quoiqu’il se passe, pour moi, la saison sera très bonne.

Si ce groupe est déjà compétiteur dans l’âme ? Oui, je le pense. Déjà, ce sont des joueurs de qualité, ce qui est primordial, et l’état d’esprit du groupe est là, avec l’envie de gagner, des matches, des titres, d’aller le plus haut possible, d’être le plus nombreux possible à aller en pro. Déjà, tout ce groupe sera en CFA 2 la saison prochaine… Donc chacun continuera son petit bonhomme de chemin… Les voir jouer ensemble est vraiment quelque chose de plaisant. (…) Si on gagne ce titre, ça aidera, forcément, car c’est plus facile pour faire venir des joueurs, vis-à-vis des parents, comme après la Gambardella de 2013. La décision peut se faire sur ça. Mais on explique bien que les titres ne sont pas la priorité, même si on doit former des compétiteurs, ce qui est primordial.

(…) La Youth League ? Je n’en ai pas parlé du tout avec les joueurs, mais j’en ai parlé brièvement, dans la semaine, avec le président et avec Ulrich Ramé et Patrick Battiston. Déjà, il faut gagner pour y aller, et après… J’avoue être incapable de trop vous dire comment ça se passe. Ce serait une première pour le club et ça peut être une aventure extraordinaire pour les joueurs. Cela risque d’être compliqué au niveau des effectifs, de l’aspect scolaire, mais on verra… Déjà, pensons à se faire plaisir dimanche, à viser le titre, et on y pensera après, à l’Europe. On est tous d’accord que ce serait un plus, comme quand nos joueurs vont en sélections, c’est une bonne expérience, une bonne école. On souhaite aux joueurs de toucher à ça, mais on n’y est pas.

(…) On aura quand même un minimum de pression, mais positive, pas celle qui
inhibe. On a 90 minutes pour tout donner, ne rien regretter, voilà
(sourire)… Si je suis confiant ? Oui. Des blessés ? Un peu Zaydou
Youssouf et Aurélien Tchouaméni, mais le groupe sera semblable à celui
contre Nancy, donc ça peut passer. Et ça va passer, j’en suis persuadé. »