Théo Pellenard, « joueur d’axe », admet que « c’est toujours un peu spécial ces périodes de négociations »
Les propos suivants datent d’avril et sont à remettre dans le contexte de l’époque, mais on les retrouve maintenant et, à l’heure où sa prolongation de bail, comme ‘joueur de complément’ pour le groupe, est voulue par Jocelyn Gourvennec, voici ce qu’indiquait Théo Pellenard sur sa saison et… son avenir.
« L’été dernier, je revenais d’un prêt compliqué au Paris FC, mais où j’avais beaucoup appris, dans un contexte parisien où je pensais que tout irait plus vite mais où cela a été plus lentement. Les infrastructures n’étaient pas les mêmes qu’à Bordeaux, et la Ligue 2 est beaucoup plus physique, donc on jouait moins avec les latéraux, comme à Bordeaux, et plus sur du jeu long, des duels, donc j’ai progressé défensivement, car ce n’était pas forcément mon point fort. Et cette saison, à Bordeaux, quand le coach Gourvennec est arrivé, il a eu un nouveau discours, il a fallu remettre un nouveau groupe en place, le ressouder, le faire travailler et jouer comme il le voulait. Le staff est bon, les entraînements de qualité, donc même si le déclic a mis du temps à venir, vers décembre, l’équipe tourne bien, car on s’est remis en questions collectivement, dans l’envie.
(…) Ce que le coach m’a dit ? Au départ, il m’a dit que j’étais 3ème dans la hiérarchie des arrières gauches, que j’avais un mois de préparation pour prouver ce que je valais, puis on a eu une possibilité de prêt, mi-août, mais l’opportunité n’était pas forcément bonne, pour Bordeaux et pour moi, donc on n’a pas concrétisé, et je suis resté ici afin de gagner ma place. (…) Je m’attendais à peu jouer, mais j’ai beaucoup travaillé et j’ai eu ma chance en décembre, après être resté positif et ne pas avoir fait de vagues dans le groupe. Cela m’a permis de répondre présent pendant 1 mois et demi, 2 mois, en enchaînant 9 matches, sans jamais perdre, et je sais qu’il faut en passer par là, quand on est jeune, pour s’imposer et faire carrière. J’accepte les choix, je reste dans mon coin, je fais passer l’équipe avant tout, et je ne vais pas voir le coach pour demander des comptes. Je pars du principe que si je bosse bien, je répondrai présent quand on me donnera ma chance. Les entraînements sont vraiment bon, on bosse bien, le staff est de qualité, donc cela fait qu’on reste en forme et qu’on n’est pas perdus quand on joue, même après des mois sans être dans le groupe.
(…) Mon poste ? Je ne suis pas du tout fixé au poste de latéral, et j’évolue d’ailleurs souvent dans l’axe aux entraînements, laissant Diego Contento et Maxime Poundjé jouer dans le couloir. A Nancy, le coach m’a fait jouer défenseur central, et j’ai toujours été un joueur d’axe en fait. Avant d’arriver aux Girondins, je jouais numéro 10, puis j’ai été décalé ur le côté gauche car j’étais gaucher, mais l’axe m’a toujours attiré. J’ai même joué en ‘6’, en CFA, après ma grave blessure au genou de 2014. Je prends beaucoup de plaisir dans l’axe, même si c’est différent.
(…) Si je pars des Girondins ? Tout ce que je veux, c’est trouver un club qui me fasse confiance, où je pourrai avoir du temps de jeu, continuer à grandir et, comme tout footballeur en rêve, jouer la Coupe d’Europe. Si je dois passer par un autre club pour atteindre ces objectifs, je le ferai, car chaque expérience est bonne à prendre. Mais j’espère que mon avenir se fera à Bordeaux, et si ce n’est pas le cas je chercherai ailleurs l’opportunité pour grandir. Je laisse mes agents s’occuper de mon contrat, j’attends que le club vienne vers moi. C’est toujours un peu spécial ces périodes de négociations… »
(Via Radio CHU)