Gillot règle ses comptes
Dans son édition du jour, le journal L’Equipe est allé à la rencontre de l’ancien entraîneur girondin, Francis Gillot.
Francis Gillot n’a rien perdu de sa gouaille et revient une fois de plus sur le traitement médiatique hostile dont il estime avoir été victime :
« J’ai tellement été défoncé… On a dit que j’étais dépressif, un entraîneur défensif, que je n’aimais pas la Coupe d’Europe… Une vraie campagne de démolition menées par quatre ou cinq mecs pour me remplacer par un copain ou parce qu’ils sont payés pour fracasser. Mais quand je regarde mon CV, je me dis que c’est pas si mal. »
L’ex-entraîneur bordelais s’en prend aux journalistes et pointe leurs incohérences :
« Quand je suis arrivé, tous les journalistes étaient d’accord pour dire qu’on avait une équipe de m... Et, tout d’un coup, il fallait gagner la Coupe d’Europe et finir dans les trois premiers. »
Le Nordiste explique aussi plus en détails les différentes raisons qui l’ont conduit à démissionner avant le terme normal de son contrat :
« Il y a grand club et grande équipe. Il y avait un tel décalage ! D’abord, Triaud en a pris plein la gueule, et puis, ensuite ç’a été à cause de l’entraîneur de m… Après la victoire en Coupe de France, il y avait trois journalistes en salle de presse. Je crois que quelques-uns ont fait la gueule. Mais tout ça, c’est 10 % de la raison de mon départ. Je n’arrivais plus à avancer avec cette équipe. Il y avait une usure naturelle, réciproque. On m’a demandé de resigner (en janvier 2013). Je pense que si je ne prolonge pas, on ne gagne pas la Coupe car, si les joueurs avaient su que je partais, ç’aurait pu partir en brioche. J’aurais dû partir cet été-là. Il y avait des clubs et je sentais que c’était le moment, mais comme je venais de resigner c’était délicat. Dans un club, soit on reste longtemps mais l’effectif bouge, soit il ne bouge pas et mieux vaut partir. »
Si Gillot connaissait la situation financière des Girondins lorsqu’il est arrivé en juin 2011, il n’en reste pas moins que le départ de Yoan Gouffran pour Newcastle en janvier 2013 l’a beaucoup affecté.
« Oui. Je suis arrivé à une époque où il n’y avait pas d’argent. Je connaissais l’effectif mais on se dit : “Ils vont trouver de l’argent.” Mais, au lieu de recruter, on laisse partir. Le mauvais moment a été le départ de Gouffran (en janvier 2013). Quand on n’est pas content, on s’en va. Triaud – avec qui je suis resté en bons termes, comme avec de très nombreuses personnes au club – a eu du mal à comprendre mais c’était aussi l’intérêt de Bordeaux que je parte. On a fait 5e, 7e, 7e, je n’arrivais pas à donner plus avec cet effectif. »