Gillot – « Dugarry voulait placer son copain Zidane et Ménès, c’était Gourcuff »
Interrogé par le journal La Voix du Nord, Francis Gillot règle encore ses comptes avec certains consultants dont Christophe Dugarry et Pierre Ménès.
L’ancien entraîneur girondin dénonce les pratiques des deux consultants de Canal + et plus largement les « copinages » entre les différents entraîneurs de Ligue 1 et certains des principaux journalistes/consultants sportifs français.
« J’accepte la critique, mais pas quand elle est mal placée, dirigée, gratuite. Je bosse depuis 40 ans dans le foot, tous les jours. J’ai été pensionnaire à 13 ans pour être pro, on ne m’a rien donné. Alors qu’un mec, parce qu’il ne m’aime pas, me détruise… C’est comme le défouloir des réseaux sociaux. Régler ses comptes derrière un ordinateur, c’est lâche. (..)
Trop de choses dans l’environnement me dégoûtent. Les entraîneurs qui ont des copains à Paris peuvent être derniers, tout va bien. J’ai horreur du copinage ! C’est trop voyant. Je vois Cartier, Der Zakarian faire du super boulot, on n’en parle pas. Ils ne squattent pas à Paris… Girard et Dupraz se font attaquer car ce sont des grandes gueules, tout comme moi, surtout par la même personne, Pierre Ménès, qui m’a déglingué. Girard, c’est le Gillot de l’an dernier. Avant lui, c’était Antonetti. Avant, Lacombe. Faut arrêter ! Mais comment peut-il parler comme ça d’un entraîneur champion avec Montpellier en 2011, devant le grand Paris Saint-Germain ? (…)
C’est le problème. Défensif, qui va vers l’avant… Je ne supporte plus ce genre de clichés. Comme si on dit ‘‘surtout pas vers l’avant’’… À Bordeaux, j’ai joué à trois derrière, cinq disent certains pour qui Gillot est défensif… Aujourd’hui, Galtier joue comme ça, super ! Nous avions gagné 4-5 à Lille, 2-3 à Saint-Étienne. L’année suivante 0-4 à Lorient. J’attendais le dimanche à Canal, pas un mot. Le copinage… J’ai 400 matchs avec la Coupe d’Europe, j’ai dû en faire 350 avec deux attaquants et deux milieux offensifs. (…)
Dugarry a dit que j’étais dépressif, tout le monde a suivi. Ma famille, mes amis, mon staff n’en revenaient pas. Je suis tout l’inverse. C’est vrai que je n’ai pas envie de sourire à certains journalistes. Je ne suis pas un hypocrite. Après, Dugarry, tu comprends bien en fin de saison qu’il voulait placer son copain Zidane à Bordeaux. Donc il fallait que je dégage. Ménès, lui, c’était Gourcuff qu’il voulait placer… »