Chalmé : « J’avais envie de revenir à autre chose que le professionnalisme »
« J’ai déjà bien connu le monde amateur à Libourne (CFA). J’avais envie de revenir à autre chose que le professionnalisme. J’ai donc accepté pour cela. Nicolas (Sahnoun, dirigeant du club NDLR) m’a présenté le projet pendant les fêtes alors que dans ma tête j’allais m’arrêter complètement. Je me suis dit « pourquoi pas ». J’ai discuté avec ma famille, mes enfants. Le premier réflexe du petit a été : « je ne suis pas trop d’accord car tu vas partir le week-end. » Après, il était content à l’idée de revoir jouer son papa, même en CFA2.
(…) L’accueil a été chaleureux ! Il y a quelques joueurs passés par le centre de formation des Girondins que je connaissais. Je les avais croisés sur le terrain lorsqu’ils venaient s’entraîner avec les pros. C’est toujours plus facile de connaître des visages. J’arrive sur la pointe des pieds en espérant les aider à gagner en expérience et je compte sur eux pour poursuivre leur bonne série (3èmes ex æquo). J’ai discuté avec Nicolas, je me suis renseigné par ailleurs. Je n’ai eu que des bons échos. Ils jouent bien au ballon et ça a renforcé mon choix. C’est un club de ma région, à laquelle je suis attachée. L’aider à monter serait super. Il y a toujours des inconvénients mais l’envie était plus forte.
(…) J’ai été formé au poste de milieu défensif, j’y ai dépanné à Lille. J’étais plus dans cette optique dans le football amateur. Nicolas l’a évoqué tout de suite, j’étais enchanté. (…) Dans ma tête, cela fait un petit moment que c’est clair pour la fin de ma carrière pro. Depuis février-mars, je savais que j’étais susceptible d’arrêter. J’aurais aimé continuer un an ou deux chez les pros, j’ai eu des contacts cet été mais je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied fin août. J’ai continué à m’entraîner avec la réserve des Girondins, plus pour le plaisir : je n’attendais pas grand-chose du mercato d’hiver. Et on m’a proposé ce projet. Le foot, ce n’est qu’un temps. Il faut savoir passer à autre chose. Je le fais sans prise de tête, sans regrets particuliers.
(…) J’ai dit à Willy que j’aurais apprécié l’avoir comme entraîneur car il a été un exemple pour moi à mon poste. Ça a été agréable d’échanger avec lui durant ma carrière. Quand j’ai su qu’il venait, j’ai ressenti un petit quelque chose. Il m’a retourné le compliment, dit qu’il aurait aimé m’entraîner. Après, ce sont les aléas de la vie. »