Planus : « L’idée c’est de changer de continent »
« Comme je le disais, je m’attendais à une ovation, mais pas à aussi beau. Quand on voit tout son stade scander son nom, ça veut dire qu’on a, au moins, essayé de bien faire son travail. J’ai toujours donné mon maximum ici, des fois ça s’est bien passé, des fois pas, mais j’ai eu le soutien populaire des gens derrière moi. Bordeaux est un public exigeant, mais un public qui donne tout et c’est pour ça que nous sommes un club si particulier en France. L’amour que les gens m’ont rendu ça veut dire que j’ai réussi une partie de ce que je voulais faire. J’ai été plus que surpris, je ne m’attendais pas à ce que tout le stade se lève et scande mon nom. Ça a été un moment magnifique qui restera à jamais dans ma tête. Je faisais du foot pour vivre de grandes victoires, mais aussi pour ce genre de moments là, et ce que j’ai pu vivre était vraiment magnifique.
(…) Avoir tout gagné avec Bordeaux c’est une belle reconnaissance du travail accompli depuis ma formation, avec tous ces formateurs qui m’ont fait grandir. C’est une saveur particulière de remporter des titres avec son club de cœur, d’avoir toute sa famille présente, de créer automatiquement des connexions avec les supporters. Je me souviendrais toujours de la Place des Quinconces le soir du titre en 2009… On a essayé de faire passer de bons moments aux gens, à la ville, de faire grandir les deux au même rythme. Bordeaux, c’est une grosse institution et j’espère que ça le restera.
(…) Je suis arrivé dans une équipe qui jouait l’Europe, je serais content de repartir d’une équipe qui la jouera encore. Comme je le disais au coach quand il est arrivé, Bordeaux est affilié à la Coupe d’Europe. Nos supporters y sont habitués, aiment se déplacer, nos partenaires aiment ça aussi. L’UEFA, l’Europa League désormais, nous va bien, mais si on pouvait ensuite regoûter à la Ligue des Champions ce serait magnifique. L’actionnaire a fait un effort cette année, le Nouveau Stade arrive pour qu’on ne prenne pas de retard sur les autres clubs. Si le projet et la dynamique continuent, on pourra bien grappiller des places et rejouer la 3ème d’ici quelques années. Cette saison, on a toujours été dans le créneau pour être en Europa League, on mériterait d’y aller, vu les efforts accomplis.
(…) Je n’ai pas encore d’idées pour la suite de ma carrière, mais je ne pensais pas que mon téléphone allait sonner si rapidement. Je n’ai pas non plus écarté l’idée d’arrêter totalement, mais je me laisse un petit moi pour réfléchir, poser les choses. Mon premier souhait, c’est toujours d’aller découvrir quelque chose de radicalement différent. J’ai eu quelques contacts, mais entre des contacts et un engagement il y a un monde. J’ai le temps de décider. Et si rien ne me convient, je resterais à Bordeaux pour faire autre chose, peut-être passer mes diplômes d’entraîneur. Mais la priorité, c’est bien une aventure intéressante à l’étranger. Rester en Europe me rappellerait trop Bordeaux, l’idée c’est de changer de continent. »