Marles : « Gourcuff ? Les raisons sont parfois extra-sportives »
« Au départ, je voulais être professeur de maths, puis de sport… À côté de ça, j’ai rapidement entraîné, et notamment en athlétisme. Je me suis passionné pour la performance, le très haut niveau. J’ai très vite été répertorié comme un vrai professionnel travaillant dans ce domaine. En 2010, grâce à Philippe Lambert (passé par le LOSC), j’ai intégré le staff de Laurent Blanc en vue de l’Euro 2012 et j’ai commencé à travailler pour la Fédération française de football. J’y ai notamment formé des cadres. J’ai vu passer Zidane. Puis en 2013, j’ai commencé au PSG
(…) C’est Jean-Michel Aulas qui est venu me chercher. L’idée, c’était de repartir de zéro. Il m’a donné carte blanche pour recruter trois préparateurs physiques, idem pour la méthode. C’est sûr que ça a vraiment été un grand bouleversement pour le staff et les joueurs. Ma philosophie de travail n’était pas du tout la même que celle de Robert Duverne, mon prédécesseur, qui a marqué l’histoire du club. Ma principale mission, c’était de réduire les blessures, c’est pour ça que le président m’a engagé. Au PSG, j’étais passé de 12 à 5 % de joueurs indisponibles en 2013. À Lyon, c’est vrai que le début de saison a été difficile. Après la défaite face à Lens, on est éliminés de l’Europa League, puis on perd à Metz… Et d’un seul coup, on s’est mis à gagner : neuf victoires d’affilée, invaincus pendant vingt-deux matchs… On finit deuxième. On ne peut pas dire que la préparation physique a été si mauvaise que ça…
(…) Gourcuff, ça reste un très bon joueur. Mais je pense qu’il est parasité par des personnes qui essaient de se l’accaparer. Après, dans mon métier, quand on n’arrive pas à rétablir un joueur, c’est forcément un échec, même si les raisons sont parfois extra-sportives. Ceci dit, cette saison, si Yoann avait des mauvaises sensations, des douleurs, depuis septembre, il n’a jamais été blessé. Il traînait un problème à la cheville depuis la saison dernière, mais en septembre, ça avait disparu. Après, il y a la capacité de résistance à la douleur. Et quand un joueur pro a accumulé les blessures, dès qu’il ressent une douleur, il a la peur de la rechute.
(…) Les consultations externes, si c’est fait en collaboration avec le club, ça va. Mais ça n’est pas toujours le cas. Pour moi, c’est un poison. Le problème, c’est que les intervenants extérieurs ont tout intérêt à dire aux joueurs que ce qui est fait en club est catastrophique. »