Plus d’infos sur les positions des UB par rapport à la mascotte, au boycott de BeIN, et à leur communication

Encore et toujours, dans Girondins Analyse vendredi dernier, Florian des Ultramarines, qui était notre invité, a aussi pu aborder et expliquer les différentes prises de position des UB 87 sur des sujets plus « annexes » (quoi que pas forcément) à leur cœur d’activité de supporters : leur nouvelle communication, via Twitter, leur attitude hostile vis à vis de « BenGi », la jeune mascotte du club, et leur boycott de BeIN Sports.

« Depuis quelques mois, vous avez vu que nous utilisons régulièrement Twitter. C’est très pratique car ça nous permet d’avoir un relais médiatique instantané avec l’ensemble des journalistes, de la presse et aussi des sites de supporters, qui jouent leur rôle en comprenant notre cause et en nous aidant à toucher l’opinion publique, car c’est très important. Twitter est beaucoup moins pollué que Facebook, où il n’y a pas de relais médiatiques et où nous ne sommes pas présents, du moins pour l’instant. Sur Twitter, on voit bien que ça marche en plus et que nos messages sont relayés. Quand nous – Laurent (Perpigna NDLR), Romain (Manci NDLR) et moi – parlons des tribunes en général ou de nos autres centres d’intérêts, c’est personnel, mais quand on parle du groupe des Ultramarines on parle bien au nom du groupe. Un seul compte Ultramarines officiel, je ne vois donc pas forcément l’intérêt car quand chacun de nous trois parlons sur Twitter, avec nos particularités, le contact et la diffusion sont plus simples.

(…) Niveau communication et proximité dans nos actions, il faut quand même faire très attention et rester authentiques. Il y a des tribunes qui ont dérivé, qui ont brassé trop d’argent, sans faire assez attention à leurs valeurs et qui sont devenues des entreprises. Un leader Ultra comme l’est Laurent, il n’est pas speaker, pas salarié du club, et sa prise de parole avec le micro du stade c’était exceptionnel pour la dernière à Lescure. Ça doit rester rare car nous sommes des supporters, des Ultras, pas des personnes médiatiques avec qui on se prend en photo. Individuellement, nous ne sommes pas importants, c’est notre groupe et notre cause qui l’est. Même si les gens sont très charmants avec nous, c’est un peu là les dommages collatéraux de la médiatisation pour nous, du fait de devoir être accessibles. Rester un peu à part, dans le bon sens du terme, c’est aussi notre fierté.

(« BEINSPORT OU LA PROSTITUTION DU FOOT FRANÇAIS
Image datant de 2012, merci ChezLesGirondins)

(…) Notre boycott de BeIN, on l’explique très facilement. Le constat, c’est que BeIN et Canal sont concurrents, et que quand Canal était tout seul ça allait encore pas trop mal, sans être le top, sur les programmations télévisuelles. Quand BeIN est arrivé, il y a eu des dérèglements et cette chaine, contre qui on n’a rien en soi, elle représente cette accentuation, voulue par la LFP. La Ligue, c’est vraiment au-delà du boycott, et moi qui connais bien Thiriez je peux vous dire qu’il y en a plein des raisons de ne pas le soutenir… Il nous prend continuellement pour des cons, nous supporters, depuis des années donc il y a une espèce de guerre froide. BeIN, c’est vraiment l’incarnation de toute cette omniprésence de la télé dans le foot, qui décide de tout à propos des matches, donc on n’aime pas trop. L’autre paramètre, c’est aussi que nous avons travaillé avec Canal +, le concurrent, qui nous a contactés pour faire des reportages sur nous à l’occasion d’Adieu Lescure et du premier match au Nouveau Stade la semaine dernière.

Une émission comme « J+1 » a beaucoup parlé des supporters cette année, de façon particulière. Leur état d’esprit nous plaisait vraiment bien et l’animateur Stéphane Guy avait fait de très bonnes intros sur les sujets parlant des tribunes, en voulant aller voir l’envers du décor pour donner un peu la parole aux supporters. Quand ils ont voulu faire des sujets sur nous on a dit ok, mais on leur a demandé de ne pas nous décevoir, sinon ils ne nous reverraient plus. Et franchement, on a aimé leurs sujets. Surtout celui pour Adieu Lescure d’ailleurs, même si on aurait aimé qu’ils parlent plus du concert, car celui sur notre entrée dans le nouveau stade pour « J38 », bien que pas mal aussi, on a moins aimé. Leur espèce de sensationnalisme m’a un peu gonflé.

Quand ils me filment en train de parler à la police, je n’avais pas forcément envie de ça, ça n’apportait rien, ils auraient pu montrer autre chose… La police est venue nous dire de faire ce qu’on avait prévu, mais nous on n’avait rien prévu de spécial pendant le cortège, et elle n’avait pas besoin de nous dire ça avec des chiens devant et en sortant les matraques… On peut discuter entre adultes, et heureusement que la personne qu’on voit à la télé a su nous parler très correctement. On voulait prendre un chemin pour ne pas gêner la circulation mais lui voulait qu’on en prenne très vite un autre car il y avait le bus montpelliérain… Mais nous, on s’en foutait du bus des Montpelliérains, on ne le savait même pas, on n’y pensait pas du tout. On aurait juste salué Courbis car on l’aime bien, et puis voilà. Mais bon, on n’est pas passé par ce chemin et on a perturbé la circulation. Canal n’avait pas besoin de montrer ce petit moment qui peut être mal interprété. Le fait d’avoir été filmé en train de tester la solidité des sièges pour leur montrer que ça ne tenait pas nous a desservis aussi. Ce n’était pas très malin de notre part ni de la leur… C’est pour ça qu’il faut toujours faire très attention avec les journalistes.

(…) La mascotte, c’est un peu comme BeIN, c’est un enjeu symbolique. Elle représente l’obligation du club de faire venir des familles et des enfants pour développer son merchandising, on le comprend. Mais au Virage Sud nous ne sommes pas ce public là, même si on doit bien accepter un peu ce foot business que l’on condamne… Quand la mascotte est sortie on a dit au président Triaud, et il était plutôt d’accord, qu’elle n’est quand même pas de super bon goût. Bordeaux ça inspire l’élégance, la classe, on a une histoire, un rang. Tant le club que la ville. Là, cette mascotte elle ne va pas avec tout ça. Puis une mascotte, tout le monde en a une… On pouvait essayer de faire quelque chose de plus original. Maintenant qu’elle est là, tant pis. Tout ce qu’on demande, c’est qu’elle ne vienne pas devant le Virage Sud et qu’elle reste dans son rôle avec les enfants et les familles. L’envoyer devant nous ce n’est pas lui rendre service, car elle va se faire pourrir… Ce qu’on n’a pas aimé du tout c’est quand elle a profité que les joueurs viennent nous saluer après une victoire pour venir s’incruster. C’était volontaire et calculé de sa part. Nous l’avons vraiment eu mauvaise. »