Jussiê : « Ma volonté est de rester, bien évidemment »
« Passer neuf ans dans un même club, c’est un peu comme un mariage, il y a des hauts, des bas, mais si je suis toujours là c’est car je suis amoureux de ce club, de cette ville. Je suis uniquement parti à Dubaï six mois, en prêt (saison 2012-2013 NDLR), mais c’était à un moment où j’avais besoin de m’évader un petit peu et de connaitre autre chose. Ça m’a fait du bien, et je suis ensuite revenu en pleine forme, pour rester longtemps ici, même s’il y a eu des moments plus ou moins compliqués.
(…) Je suis en fin de contrat à l’issue de la saison en cours, et ma volonté est
de rester, bien évidemment. Après, on verra d’ici au 30 mai. Je connais
très bien le club et le président Triaud, donc je pense que de ce côté-là il n’y aura pas de souci
pour que je sache si je reste ou si je pars ailleurs.
(…) Quand on est sportif de haut niveau, la période la plus difficile à vivre c’est la blessure. Il faut avoir un mental assez important pour pouvoir supporter ça. Quand je me suis fait les croisés du genou en 2014, ça a été très long, très dur, mais ça m’a rendu plus fort. Malheureusement, ça m’est arrivé à un moment où j’étais en pleine bourre (11 buts en 2013/14, NDLR), je me sentais très bien. Mais c’est la vie, c’est comme ça, ça aide à grandir et à devenir plus fort. Aujourd’hui je retrouve petit à petit ma forme d’avant afin d’être à 100% pour pouvoir aider l’équipe. Ce qui me manque le plus, c’est l’enchainement des matches. Je me mets à disposition de l’entraineur, c’est à lui de décider de tout ça. Personnellement, je me sens capable et prêt pour pouvoir jouer 90 minutes. On travaille tous les jours pour ça…
(…) Comme je le disais, ça fait longtemps que je suis à Bordeaux. J’ai toujours été un leader, mais un leader de travail, sur le terrain. C’est pour ça que je dis que le travail est important. Après, chacun apporte à sa façon, selon son vécu, sa personnalité… Pour tenir le rôle de leader qui parle et aime parler, il faut voir chez Carrass’, Lamine Sané ou Jaro Plasil. Moi, je préfère tout ce qui se passe sur le terrain, c’est là que je me considère comme un leader. J’essaie d’être à 100% dans un match, d’être aussi un leader technique. Après, je parle également aux autres, j’essaye de les guider un peu, mais ce n’est pas ma force principale, je le dis franchement et j’assume. Moi, c’est vraiment le terrain qui me plait. »