Blanc : « Dans le monde pro, tu peux vendre le projet que tu veux, tu seras soumis à la compétition, et donc aux résultats »
« Je n’ai pas choisi ce métier d’entraîneur par vocation. J’y suis venu pour gagner ! Je suis plus un entraîneur de compétition qu’un entraîneur bâtisseur. Je n’ai pas changé depuis Bordeaux sur les raisons qui m’ont poussé à m’asseoir sur un banc. Quand je dis cela, ce n’est pas péjoratif. J’éprouve un infini respect pour les entraîneurs qui bâtissent sur le long terme, même si dans ce métier, on peut difficilement se projeter sur le long terme. Il est presque utopique de penser qu’on peut rester dix ans dans le même club. Cela me paraît actuellement difficile de développer une âme de bâtisseur dans le monde professionnel. On peut l’avoir dans la formation, et c’est une nécessité car il faut du temps pour faire progresser les jeunes. Mais, dans le monde pro, tu peux vendre le projet que tu veux, tu seras soumis à la compétition, et donc aux résultats. Quel que soit le niveau du club que tu entraînes. Trois ans dans un club, c’est déjà beaucoup. Je crois que la durée moyenne d’un entraîneur est de dix-huit mois. Et, malheureusement pour nous, elle sera de plus en plus courte. »