Laborde : « Les dirigeants bordelais ont encore confiance en moi »
« Je suis très satisfait d’être à Clermont. J’ai passé une première partie de saison assez délicate à Bordeaux, même si le mois de décembre s’est un peu mieux passé. Maintenant voilà, à 21 ans, j’ai senti le besoin d’avoir du temps de jeu, de m’épanouir et d’être heureux dans le foot. Quand on m’a dit que Clermont était intéressé et quand j’ai eu la coach au téléphone, je n’ai pas hésité. Dans un premier temps, les Girondins ont bloqué la transaction et puis finalement ils ont donné leur accord cette semaine. (…) Cet été, j’ai eu une discussion avec le coach (Willy Sagnol, Ndlr) qui m’a dit qu’il allait m’utiliser sur certains matches, me donner ma chance. J’ai essayé de la saisir comme j’ai pu, j’ai fait six mois à fond, mais cela n’a rien changé ou presque. Même les semaines où je méritais de jouer. C’est vrai qu’il y avait beaucoup de joueurs à mon poste. Bordeaux est un grand club de France, c’était dur de bouger la hiérarchie et moi je voulais jouer. Si je restais pour ne pas jouer j’aurais perdu une année complète. A 21 ans, cela peut faire très mal dans une carrière de faire une saison entière sans jouer ou même être dans la rotation. (…) Au mois de novembre, si j’avais dû faire un bilan de ma saison, j’aurais sûrement dit que c’était un fiasco total. Aujourd’hui, je dis que c’est encourageant. Les dirigeants bordelais ont encore confiance en moi. Si j’avais émis le souhait de rester aux Girondins, ils auraient été d’accord. C’est une volonté de ma part de vouloir chercher du temps de jeu ailleurs. Là, je suis opérationnel, je suis en pleine forme et en pleine possession de tous mes moyens.
(…) Cet été, j’avais pas mal de clubs qui étaient intéressés, à l’étranger et en France, dont Clermont. J’ai pris la décision avec le coach de Bordeaux de rester six mois en Gironde, de jouer ma carte à fond. A partir de ce moment-là, les contacts ont été rompus jusqu’à tout récemment. La coach m’a appelé et a su me convaincre, elle a eu les bons mots. Clermont a été une évidence par son projet. Elle ne m’a pas promis une place de titulaire. Je trouve ça normal d’ailleurs. Il y a une équipe en place et qui tourne bien. C’est à moi de m’imposer et je vais tout faire pour avoir ma place. Je ne viens pas en tant que titulaire, je viens en tant que joueur d’équipe. Il faut que je montre que je mérite de jouer, que je peux apporter quelque chose. Je pense qu’il y a quelque chose à faire dans cette équipe pour jouer une montée par exemple et j’espère faire partie de cette belle aventure. (…) Quand un club te demande et qu’il évolue dans la première partie de
tableau c’est toujours plus excitant. Tu as forcément envie d’aller dans
une équipe qui marche bien car tu sais qu’il y aura de la bonne humeur,
une ambiance saine. Et puis si dans deux ou trois mois, on est toujours
dans les trois premiers, jouer une montée avec un club, c’est quelque
chose qui compte dans une carrière.
(…) Corinne Diacre cherchait quelqu’un de polyvalent. Moi je peux jouer à gauche à droite, dans l’axe, dix aussi. A Bordeaux, on m’a appris à évoluer à tous ces postes. Est-ce que c’est un avantage, je ne sais pas. Je suis plus un attaquant parce que j’ai une formation d’avant-centre mais tant que je suis sur le terrain… Le positionnement ne me dérange pas plus que ça, le plus important c’est ce que je fais sur le terrain. »