La répression contre les supporters s’amplifie
Largement critiquée par les associations de supporters, se plaignant de ne pas avoir été consultées et dénonçant un refus de dialoguer (un comble vu l’intitulé du texte) de la classe politique et des instances du football français, cette proposition de loi a donc été adoptée ce jeudi en fin d’après midi par l’Assemblée Nationale et va passer prochainement devant le Sénat pour être rediscutée et validée.
Parmi les mesures majeures de la « loi Larrivé » :
– Les clubs peuvent refuser la vente de billet et/ou l’accès au stade à des personnes en droit de s’y rendre mais ayant porté atteinte, selon eux, « aux dispositions prises par les organisateurs pour assurer le bon déroulement ou la sécurité de ces manifestations ». De plus, les clubs sont libres de ficher leurs supporters « dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État, pris après avis de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) ».
– Les interdictions administratives de stade (IAS), interdictions préventives décidées par le préfet sans passer devant la justice, voient leur durée passer de 12 à 24 mois et de 24 à 36 mois en cas de récidive.
– Les personnes interdites de stade sont aussi interdites d’aller en « fan zones » et même interdites de voir les matches dans un lieu public ou un bar (par exemple).
– La désignation, par les supporters, d’un ou deux « Officier(s) de Liaison » dans chaque club, chargé(s) de faire le lien entre les fans et la direction, est rendu obligatoire (cela faisait déjà partie des règles de l’UEFA depuis des années, mais n’était pas encore appliqué en France).
On notera enfin que l’amendement visant à ce que les interdictions de déplacements soient prononcées à au moins J-8 du match a été refusé.