Sertic : « Tout me manque »
« Trois mois sans rien faire après la blessure, ce n’est pas facile… Mais je préfère être comme ça que comme j’étais il y a trois mois. (…) Je suis venu à l’INSEP car j’avais envie de sortir un peu du cadre des Girondins, de vivre autre chose pour voir d’autres sportifs aussi. C’était une envie de ma part. J’ai donc contacté l’INSEP, ils ont été d’accords de suite. Il y a une belle vie ici, on rigole avec tout le monde, on déconne. Mais tu bosses en même temps donc ça c’est cool.
La prochaine étape, c’est de vraiment courir sur une longue durée, puis de toucher le ballon, de commencer à mettre des frappes. Je pense que vers mi-mars je vais retrouver le groupe. Après ce sera au coach de choisir et surtout à moi de retrouver mes sensations. Je pense que fin mars – début avril, si mon genou me le permet… ce sera bon.
(…) Quand je regarde un match, j’ai toujours peur qu’un joueur se pète. J’ai tellement souffert sur le moment que je n’ai pas voulu revoir les images. Ça m’a fait tellement mal, que se remémorer un peu tout ça ce n’était pas bon pour moi. C’était compliqué à vivre parce qu’au début tu as des messages, mais au fur et à mesure du temps tu te retrouves seul, tu es un peu oublié du monde du foot. Du jour au lendemain, on ne parle plus de toi… (…) Mentalement, je pense être encore plus costaud. Je sais que je vais bien revenir, car je vais revenir à fond et c’est pour ça que je mets tout en œuvre pour revenir du mieux possible. Tout me manque, même les mises au vert qu’on ne supporte pas, ça me manque. Quand tu arrives sur la pelouse, que tu es concentré, même la vie dans les vestiaires ; tout me manque vraiment, j’ai envie d’y être, de les accompagner, de les soutenir, et de jouer. Dans ces cas là, tu as envie de revenir vite, mais si c’est pour se reblesser rapidement ça ne sert strictement à rien. »