Trésor : « Avec Guilbert, j’ai parfois cru voir Alain Roche ou Marc Planus »
« Les joueurs ont les qualités pour s’en sortir et ce sont eux sur le terrain, pas le staff, les anciens comme moi ou les journalistes. Donc ils doivent prendre conscience de leurs responsabilités en nous prouvant collectivement qu’ils sont bien capables d’être performant dans tous les contextes, malgré l’arbitrage, le public adverse, le scénario, les blessés, le turnover etc. Il y a des fautes bêtes, individuelles, à gommer au maximum pour ne pas se mettre en danger tout seul de façon aussi bête.
(…) Défensivement, on a trouvé un certain équilibre avec ce 4-4-2 je pense. Les consignes sont mieux respectées, l’animation est plus fluide. Après, que tu joues à 3 4 ou 5 défenseurs, il y a des choses qui ne changent pas, surtout au niveau des valeurs à avoir. Et en fait on se demande pourquoi, Bordeaux n’a pas toujours fait comme à Guingamp, par exemple.
(…) Le fait d’avoir du repos entre les matches, ça permet aussi de mieux récupérer. Je dis surtout ça pour Cédric Yambéré et pour Frédéric Guilbert, qui étaient vraiment à bout au niveau physique, notamment après la rencontre contre Saint-Étienne. Fred pouvait à peine courir… Alors que quand il est en forme, il coupe les trajectoires, il fait des tacles propres. J’ai parfois cru voir Alain Roche ou Marc Planus. C’est limpide, c’est clair, c’est net ce qu’il fait. La plupart du temps, il intervient sur le ballon, sans toucher le bonhomme et ça c’est fantastique. Je me souviens quand on disait qu’il ne pouvait pas jouer dans l’axe à cause de sa taille ou de son gabarit, mais c’est un garçon qui a une très bonne vision du jeu, une lecture extraordinaire et ça compense beaucoup de choses.
(…) A droite, Poko c’est pas mal, surtout avec Debuchy derrière lui. Mais ça envoie Adam Ounas de l’autre côté… Lui, c’est vraiment le déclencheur du jeu bordelais en ce moment. On voit qu’il n’est pas maladroit non plus du pied droit, même s’il est gaucher. De temps en temps, il rentre pour se mettre sur son bon pied, un peu comme Lionel Messi, même s’il ne faut pas les comparer… N’écoute pas ça Adam (rires). (…) Un mot sur Cheick Diabaté aussi. On voit bien que, quand il est à 100% et qu’il participe plus au pressing – mais physiquement il ne faut pas trop lui en demander… -, ça fait du bien à l’équipe et ça soulage les autres. Le simple fait qu’il gêne les défenseurs adverses et se déplace entre les lignes, ça nous permet de récupérer plus facilement et de mieux relancer de derrière, au contraire de l’équipe en face. »