Micoud raconte son vécu de réserviste avant l’Euro 2004
« En fait, tout dépend de la personne, de son envie et de son ressenti. Et de l’âge aussi. Moi, ça ne m’est arrivé qu’une fois (pour l’Euro 2004) et j’avais refusé. J’avais 31 ans, et c’était soit j’y allais, soit je n’y allais pas. Du coup, j’ai préféré laisser la place aux jeunes. Mais si j’avais eu 23 ou 24 ans, j’y serais allé. Après, ça peut être ressenti comme une fierté de faire partie des 31 meilleurs joueurs français. Et si tu acceptes, il faut jouer le jeu à fond, te donner à 100% à l’entraînement et essayer de te préparer mentalement au cas où. Mais ça reste quand même très particulier. Tu sais que pour être appelé il faut qu’un autre joueur se blesse, et ça tu ne le souhaites évidemment pas. C’est donc un peu paradoxal. Et ça peut aussi être vraiment douloureux, surtout quand il y a le titre au bout. Tu te dis que t’aurais pu faire partie d’une belle aventure. Pour avoir parlé avec quelques réservistes de 1998 qui n’avaient pas joué la Coupe du monde, ils avaient eu du mal à le digérer. »