Dauba : « C’était l’ambition de ces filles d’accéder à la D1, à elles d’assumer »
Âgé de 41 ans, ce coach qui a longtemps travaillé au SA Mérignac, à côté de Bordeaux, et qui a déjà œuvré dans le foot féminin, en s’occupant de catégories de jeunes, nous explique avoir été « agréablement surpris, honoré et fier d’être sollicité par le grand club local pour prendre la tête de l’équipe première ».
« La direction a souhaité me rencontrer, notamment Ulrich Ramé, qui m’a présenté le projet d’ensemble de la section féminine en me demandant d’en prendre la tête. J’avais suivi leurs parcours, même quand c’était encore Blanquefort, car j’allais les voir jouer et que j’étais avec elles quasiment quotidiennement dans le cadre de ma formation. On se connait donc déjà, c’est un avantage, mais je ne serai pas dans la même posture. On doit vraiment se donner les moyens, tous, staff comme joueuses, de vivre ensemble cette nouvelle aventure pour passer une belle saison et prendre plaisir dans le travail au quotidien. Ce ne sera pas facile, il faudra élever le niveau d’exigence, mais il faut du plaisir pour cela, dans la vie du groupe. La difficulté sera de prendre conscience du niveau et du rythme que vont nous imposer les équipes de D1. On va s’y attacher, dès la reprise, afin de rivaliser au mieux.
On sait quand même très bien qu’il y aura un championnat à deux vitesse, celui des équipes de tête et le bas de tableau dans lequel, en tant que promu, on sait qu’on va évoluer. On a la chance d’avoir un groupe très jeune, avec de la qualité, les joueuses ont le potentiel pour réussir en D1 si elles élèvent leur niveau d’exigence, le nombre de séances d’entraînement, et si elles approchent différemment ces entraînements. On va essayer d’étoffer le groupe, avec de l’expérience, mais on ne veut pas du tout révolutionner le groupe actuel, en qui on a confiance et où on sent une marge de progression. On s’est mis d’accord avec le club pour garder aussi la philosophie, l’identité régionale, avec quasiment que des joueuses issues de l’Aquitaine. On veut garder cette ligne pour intégrer des jeunes des catégories inférieures, même si la marche sera un peu haute peut-être… C’est la D1, plus la D2. Mais on veut les accompagner, donc ne pas faire n’importe quoi dans le recrutement et rester sur des choses saines, pour viser la pérennité du club et de son identité. Les quelques joueuses venant de l’extérieur doivent aussi rentrer dans cet état d’esprit.
L’année prochaine il n’y a que deux descentes donc on a confiance en nos chances de réussite. L’année dernière, sur des matches de Coupe de France, l’équipe a montré qu’elle pouvait tenir la route et c’était l’ambition de ces filles d’accéder à la D1, depuis plusieurs années à jouer ensemble. Cet objectif, elles l’ont atteint, à elles d’assumer, car on ne veut pas vivre une saison galère. Elles sont prévenues. Il y a un super challenge, c’est à elles de se donner les moyens.
Comme un peu tout le monde, je suis plutôt un adepte du beau jeu, mais je veux qu’on y mette de l’efficacité. Je ne conçois pas la performance sans le plaisir. J’essaie de faire en sorte que les joueuses se sentent bien pour en tirer le maximum. Après, je fixe un cadre, mais elles auront la liberté de prendre des initiatives, de créer afin de déstabiliser l’adversaire. Mais dans un premier temps on vise le maintien. La Coupe d’Europe, on verra dans les années à venir… »