Fargeon : « On veut voir du spectacle, on a un potentiel offensif pour en voir »
consultant habituel de la radio du club, a tenté d’analyser la
désaffection du stade par le public bordelais et les nombreuses
critiques qui fusent sur le FCGB, y compris (surtout ?) de la part des
supporters :
« Je ne suis pas persuadé que gagner suffise
pour faire taire les critiques. Quand on reçoit des équipes dites plus
faibles, comme sur les trois ou quatre derniers matches, on doit avoir
la possibilité de prendre plus de risques d’avoir vraiment envie de
jouer. Je crois que ce qu’il manque, je le dis en étant à chaque
fois au match, c’est qu’on ne sent pas une équipe qui veut faire du
spectacle. Pour prendre un match à son compte, et on a su le faire sur
les deux buts contre Lorient, il faut jouer rapidement, à une ou deux
touche(s) de balle. Quand ils gardent tous le ballon, on ne peut pas
imaginer qu’ils aient envie de faire du jeu, et c’est dur d’apprécier ça
pour les supporters. Ce n’est pas uniquement un manque de volonté,
d’envie de se battre, mais on a l’impression de s’ennuyer avec eux car
eux s’ennuient sur le terrain. Donc je comprends les critiques. La
victoire face à Lorient, certes, elle fait beaucoup de bien au
classement, mais excusez-moi, on veut voir du spectacle. On a un
potentiel offensif pour en voir, avec des centres des tirs de loin, ce
qu’on ne fait pratiquement pas… S’il n’y a pas ces choses, il ne peut
pas y avoir d’osmose avec le public.
(…) Je sais bien qu’il faut
regarder les résultats, essayer de prendre des points pour ne pas avoir
la pression et courir derrière, mais quand on a un beau stade comme ça,
qu’on y reçoit les 5 ou 6 derniers du classement et qu’on ne prend ni
beaucoup de points ni de plaisir en voyant le jeu… A choisir, c’est sûr que je préfère gagner sans le spectacle, mais quand on ne fait ni l’un ni l’autre… Si au moins on faisait des matches nuls en proposant du spectacle on dirait que c’est un manque de réussite, mais en général, quand il y a du jeu spectaculaire, on gagne plus souvent quand même. Les deux sont liés. »