Dugarry : « Eduardo Costa ne s’excuse pas… Il aurait dû, car ça a fait bagarre dans le vestiaire »
« Je suis parti de Bordeaux parce que je me suis battu avec un coéquipier dans le vestiaire, après un match. Le lendemain, je rencontre le président, c’était Jean-Louis Triaud donc, et je lui dis ‘Écoutez président, il faut que je parte’, puis je trouve Birmingham à l’arrache, en fin de mercato d’hiver. La bagarre, c’était avec le milieu brésilien Eduardo Costa. On jouait contre Anderlecht, en Coupe d’Europe, on perd le match, et pendant la partie je lui avais demandé de m’envoyer un ballon et il ne me l’a pas donné, me disant d’aller d’aller me faire… Bref, vous avez compris. C’est sur le coup de l’énervement, donc on se chauffe un peu sur le terrain et je lui dis de ne pas me parler comme ça. Après, dans les vestiaires, il s’avère qu’on était assis à côté, donc en enlevant mes chaussures, après la rencontre, je pense qu’il va s’excuser, car ce n’est pas bien de parler comme ça, mais c’est dans l’émotion d’un match, donc ‘Allez, c’est pas grave, on passe à autre chose’… Sauf qu’il ne s’excuse pas… Il aurait dû, car ça a fait bagarre dans le vestiaire, je lui ai sauté à la gorge et après je suis parti et j’ai dit ‘C’est terminé !‘.
J’ai compris alors qu’il y avait un décalage de générations, car c’était vraiment devenu incompréhensible pour moi et je sentais que c’était fini. Donc le lendemain, alors que j’avais encore 3 ans de contrat à Bordeaux, j’ai dit que je partais à Birmingham, que j’arrêtais. Avec les jeunes qui étaient là, je sentais un conflit de générations qui arrivait, que je n’avais plus du tout les codes, que je n’étais plus du tout dans le truc, dans les façons de faire et de jouer. Déjà, aux entraînements, ça me choquait un peu la musique à fond dans les vestiaires, les gens qui perdaient et qui s’en foutaient. Ce n’était pas du tout ce que j’avais appris, donc je suis parti. »